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Huawei lâché par des partenaires britanniques et japonais

La décision américaine de blacklister le géant chinois Huawei continue de faire des remous. Cette semaine, plusieurs partenaires stratégiques du constructeur chinois ont décidé de l’abandonner. Au Japon, NTT Docomo, KDDI et SoftBank Corp ont décidé de reporter le lancement de nouveaux modèles ou stopper des commandes de téléphones Huawei. Du côté britannique, l’opérateur EE a exclu Huawei du lancement de son réseau 5G et de la précommande de smartphones compatibles.

Huawei lâché par des partenaires britanniques et japonais
Le pire serait à terme une coupure totale de l’accès à la technologie américaine. Huawei n’y survivrait probablement pas dans sa forme actuelle.

Les déboires de Huawei s’étendent après la décision de Washington de placer le géant chinois des smartphones sur une liste noire. Plusieurs grands opérateurs au Japon et en Grande-Bretagne ont annoncé devoir se passer, pour l’heure, de ses équipements. La nouvelle est d’abord tombée à Tokyo, où KDDI et SoftBank Corp ont décidé de reporter le lancement de nouveaux modèles Huawei. Le pionnier NTT Docomo a indiqué de son côté stopper les commandes d’un téléphone Huawei qu’il prévoyait de lancer cet été, sans pour autant déclarer qu’il différait la commercialisation, rapporte l’AFP. Rappelons que le président américain Donald Trump avait décidé la semaine dernière d’interdire les exportations de produits technologiques américains vers certaines entreprises jugées à risque, avec Huawei dans le viseur. Un délai de 90 jours a ensuite été accordé, mais les groupes nippons ont préféré prendre les devants, ces appareils pouvant perdre une grande partie de leur intérêt sans l’apport de technologies américaines. SoftBank avait initialement prévu de mettre en vente un nouveau terminal Huawei, mais il a décidé de suspendre ce lancement sine die. «Nous sommes en train de voir si nos clients pourront utiliser l’équipement en toute sécurité», a expliqué à l’AFP un porte-parole de la compagnie, Hiroyuki Mizukami. KDDI a dit de son côté «étudier les répercussions de la décision américaine». Cette décision du côté nippon, où Huawei écoule près de 2 millions d’unités, est une goutte d’eau pour le colosse chinois des télécommunications, premier fournisseur mondial de réseaux et deuxième fabricant de smartphones au monde (206 millions d’appareils écoulés en 2018), mais incontestablement un nouveau coup dur après l’annonce dimanche 19 mai de Google. Le géant américain de l’internet, dont le système Android équipe l’immense majorité des téléphones dans le monde, a fait savoir qu’il allait devoir couper les ponts avec Huawei. Sans Android, Huawei risque de peiner à convaincre ses clients d’acheter ses téléphones portables, dépourvus des applications Gmail (courriel), Maps (cartographie) ou YouTube (plateforme de vidéos). «Le pire serait à terme une coupure totale de l’accès à la technologie américaine», a prévenu le cabinet de consultants Eurasia Group. Huawei n’y survivrait probablement pas dans sa forme actuelle, selon le cabinet. Du côté des équipements de réseaux, le groupe fondé en 1987 a également subi une déconvenue mercredi 22 mai. L’opérateur britannique EE a, en effet, exclu Huawei du lancement de son réseau 5G et de la précommande de smartphones compatibles. «La commercialisation ne reprendra pas jusqu’à ce que nous ayons l’information, la certitude et l’assurance à long terme que nos consommateurs qui achètent ces produits seront soutenus tout au long de la durée de vie de l’appareil qu’ils ont acquis auprès de nous», a affirmé le DG d’EE, Marc Allera. 

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