Menu
Search
Vendredi 26 Avril 2024
S'abonner
close
Vendredi 26 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Nation

Saïd Amzazi et Anas Doukkali font la proposition de la dernière chance

Le spectre de l’année blanche plane sur les étudiants des Facultés de médecine qui ont entamé cette semaine leur neuvième semaine de boycott des cours. Dans une tentative pour sauver l’année universitaire, le ministère de l’Éducation nationale et celui de la Santé ont tenu une conférence de presse, à moins de 15 jours de la date des examens, pour présenter leur proposition finale pour parvenir à un accord. La formule proposée prévoit la satisfaction de tous les points inscrits dans le cahier revendicatif des étudiants, à l’exception de deux. Pour le ministère, l’ouverture du concours du résidanat aux étudiants des Facultés de médecine privées et l’ajout d’une sixième année au cursus de formation des médecins dentistes ne peuvent faire l’objet d’aucune concession.

Saïd Amzazi et Anas Doukkali font la proposition de la dernière chance
Anas Doukkali et Saïd Amzazi. Ph. Kartouch

Le tir à la corde se poursuit entre les étudiants en médecine d’une part et le ministère de l’Éducation nationale et celui de la Santé d’autre part. Après neuf semaines de bras de fer, aucun indice ne laisse présager la fin de la crise déclarée. Les futurs médecins ont annoncé mardi dernier, lors d’une conférence de presse, leur décision de boycotter les examens au cas où leurs revendications ne seraient pas satisfaites. Il s’agit notamment de l’exclusion des étudiants des Facultés de médecine privées du droit de passage des examens de résidanat et l’annulation de la décision du ministère de la Santé et celui de l’Éducation nationale d’ajouter une sixième année de stage pour les étudiants de la Faculté de médecine dentaire. Mais pour les deux ministères, il n’est pas question de faire la moindre concession sur ces deux points.
«Nous avons déjà répondu favorablement à 14 des 16 points inscrits dans le cahier revendicatif des futurs médecins, sachant que la liste des doléances ne cesse de s’allonger pour se transformer en un semblant de revendications en cascade», déplore Anass Doukkali, ministre de la Santé, mercredi lors d’une conférence de presse conjointe avec le ministre de l’Éducation nationale, organisée à Rabat pour éclairer l’opinion publique sur l’accord proposé par les deux ministères. Selon M. Doukkali, les deux doléances sont illégitimes et n’ont aucun fondement. Car, explique-t-il, l’accès au concours est un droit constitutionnel garanti à tous les médecins disposant de diplômes en médecine et en pharmacie, y compris les étudiants ayant poursuivi leurs études supérieures à l’étranger, dès lors que ces derniers remplissent les critères exigés.  Évoquant la question de la programmation d’une sixième année pour les étudiants des Facultés de médecine dentaire, qui jusqu’à présent suivaient une formation de cinq années, le ministre a indiqué qu’il s’agissait d’une mesure qui vise à s’aligner sur la pratique adoptée au niveau international dans le but d’améliorer les compétences et les acquis des étudiants, sachant que cette mesure n’est pas immédiate et ne prendra effet qu’après deux ans de sa mise en œuvre. «Cette mesure donnera aux étudiants l’occasion de parfaire leur formation en bénéficiant de six mois de stage au sein de centres de formation publics et de six autres mois au sein de cabinets privés», note le ministre. De son côté le ministre de l’Éducation nationale, de la formation professionnelle et de la recherche scientifique, Saïd Amzazi, a invité les étudiants en médecine à mettre fin à leur décision de boycott des examens et de considérer attentivement les propositions faites par les deux départements ministériels. «Nous avons tenu sept réunions avec les doyens et recteurs d’universités, les responsables des deux ministères et les représentants des étudiants afin de parvenir à un accord, mais en vain, car il n’y a pas de réels interlocuteurs chez les étudiants. En effet, dès que l’on parvient à un accord, il est remis en cause par les assemblées générales», souligne le haut responsable qui a exclu toute intention de sa part de proférer des menaces à l’encontre des étudiants. «Lors de mon passage au Parlement, j’ai sollicité les futurs médecins pour qu’ils rejoignent leur faculté et je réitère mon invitation à ces étudiants, car il y va de leur intérêt et de l’intérêt du pays qui souffre d’un manque atroce de cadres médicaux et paramédicaux», souligne M. Amzazi. La balle reste donc dans le camp des étudiants en médecine, qui doivent faire leur choix à la lumière de la proposition du 
gouvernement. 

Lisez nos e-Papers