La Délégation générale à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR) a organisé, lundi dernier à Casablanca, un iftar collectif au profit des pensionnaires du Centre de réinsertion d’Aïn Sebâa, plongé en ce mois sacré du Ramadan dans le spirituel, la chaleur humaine et la solidarité. Ce repas de rupture du jeûne, au profit de 876 détenus, est organisé annuellement par la DGAPR. Il vise à créer une atmosphère de sérénité et de rapprochement lors de ce mois béni du Ramadan à travers, notamment, la présence des familles des pensionnaires, d’acteurs associatifs et d’artistes. Cet iftar collectif a également pour ambition de contribuer à la réinsertion sociale des détenus et au respect de leurs droits et de leur dignité, a souligné le directeur de l’action sociale et culturelle à la DGAPR, Moulay Driss Aguelmam.
Ce programme prévoit, entre autres, 8 compétitions dans divers domaines, dont la mémorisation, le «Tajwid» ou la psalmodie (règles de récitation correcte du Coran) et l’interprétation du Coran, la mémorisation et l’explication des hadiths. Des concours sont également organisés, à cette occasion, dans les domaines culturel et sportif. L’objectif de cette initiative est de faciliter la réinsertion des jeunes détenus dans le tissu social à la fin de la période de leur incarcération et de les préparer à contribuer au développement de leur pays, a-t-il fait observer.
Pour sa part, Arfoune Mouhssine, directeur du Centre de rééducation d’Aïn Sebâa, a indiqué que cette soirée est organisée au profit des mineurs du Centre de réinsertion d’Aïn Sebâa, et ce, dans le cadre d’une approche participative et en coordination avec d’autres acteurs. Il a, à cet égard, insisté sur l’importance d’associer les familles des détenus à cette initiative dans le souci de faire réussir l’approche de leur réinsertion dans la société à travers des programmes éducatifs et, aussi, la stratégie de DGAPR.Outre une visite organisée dans différents services du Centre, cette soirée a été marquée par une série d’activités à caractère religieux et culturel, ainsi que par la distribution de Prix aux détenus et à des acteurs qui contribuent à la réussite de leur insertion. D’après des détenus de ce centre, cette initiative constitue «un geste noble» qui permet de s’ouvrir sur l’environnement extérieur de la prison, formant le souhait de recouvrer bientôt la liberté, de surmonter leur situation et de participer au développement du Royaume.