Un indice Mazars pour les paiements mobiles

Le cabinet français d’audit et d’expertise comptable Mazars a mis au point un indice des paiements mobiles. Celui-ci vise à établir une base commune permettant de comparer les opportunités de croissance des services financiers mobiles. Selon Mazars, l’indice analyse 17 marchés pertinents par leur taille, chacun d’eux étant évalué en prenant en compte dix variables liées à trois aspects principaux.  Ces derniers sont la réglementation et les infrastructures, le comportement des clients et le taux de pénétration des paiements mobiles. Ainsi, les informations utilisées pour mesurer les variables sont des données propriétaires de Mazars ou des données publiques mises à disposition par des organisations internationales. La dernière étude de Mazars intitulé «Les perspectives d’évolution des opérateurs télécoms, focus sur les services financiers mobiles» relève que la Chine est championne du paiement mobile bien que la réglementation et les infrastructures soient quelque peu en retard par rapport au rythme d’innovation. Dans ce pays, le nombre de paiements mobiles a été multiplié par dix depuis 2012. «Dans les grandes villes chinoises, il n’est pas rare que les commerçants n’acceptent ni l’argent en liquide ni la carte de crédit. Souvent, les touristes étrangers sont surpris. À présent, on utilise WeChat Pay ou Alipay pour tous nos paiements des factures d’électricité et de téléphone aux petites dépenses quotidiennes comme les tickets de métro», explique Liwen Zhang, associé de Mazars en Chine. 
En 2018, les paiements mobiles en Chine se sont élevés 6,8 milliards de dollars et la part de la population utilisant uniquement les services financiers mobiles est de 9,2%. La même étude révèle que les pays d’Afrique de l’Ouest sont souvent cités comme haut lieu d’innovation dans les services financiers mobiles. Le nord et le sud du continent ont eux aussi très vite adopté les solutions mobiles. Par ailleurs, les services financiers mobiles ont facilité la vie des clients et ont même donné accès pour certains à des services qui leur étaient auparavant inaccessibles. Néanmoins, il y a encore du chemin à parcourir avant que les clients puissent avoir accès à des services parfaitement fluides et intégrés, estiment les auteurs de l’étude.