Menu
Search
Vendredi 29 Mars 2024
S'abonner
close
Vendredi 29 Mars 2024
Menu
Search
Accueil next Société

Les infections hivernales, une vraie galère

Le froid de l’hiver arrive généralement accompagné de son lot de petits problèmes de santé : rhume, grippe, infections de la gorge… Souvent banales, ces infections hivernales nous rendent parfois le quotidien très difficile.

Les infections hivernales, une vraie galère

Pour de nombreuses personnes, l’hiver est synonyme de déclenchement de toutes sortes de petits maux tel que le rhume, la grippe ou encore la gastro-entérite ou la rhinopharyngite. En effet, durant cette saison, le froid ralentit notre cerveau et notre activité physique en général. Il affaiblit également les réponses immunitaires de notre organisme. Les cellules se déplacent moins vite, ce qui ralentit les réactions immunitaires laissant ainsi du temps aux virus pour s'installer. «Lorsqu’on parle des maux de l’hiver on pense généralement aux rhumes, pharyngites, rhino-pharyngites, bronchites, grippe… Toutes ces maladies peuvent être regroupées sous la dénomination d’infections ORL et respiratoires. Or, comme l’indique ce libellé, il s’agit d’infections, c’est-à-dire de microbes (virus ou bactéries) qui attaquent l’organisme.  La question est donc la suivante : comment l’hiver peut-il favoriser ces agressions microbiennes ? Et bien, la réponse comporte deux volets. Le premier est d’ordre épidémiologique. En effet, d’une part nous avons les conditions climatiques de température et d’humidité atmosphérique qui favorisent la conservation des microorganismes, notamment les virus. D’autre part, les changements de mode de vie des populations au cours de l’hiver, en particulier le regroupement des personnes dans des espaces clos combiné à l’utilisation des systèmes d’air conditionné, favorisent la transmission de ces microbes entre les individus. Et nous obtenons ainsi les conditions idéales pour le développement des épidémies virales. C’est ce qui explique l’explosion des épidémies durant cette période», explique Amine Joundy, médecin généraliste. 
«Le deuxième volet est plus subtil. Car, autant le premier volet explique comment un individu peut être contaminé par un autre dans un contexte épidémique, autant cela n’explique pas comment une personne, qui a peu ou pas de contact avec d’autres personnes ou qui prend toutes les précautions d’usage pour éviter une contamination, peut malgré tout développer ce type d’infection. 
La réponse tient en un mot : refroidissement. Pour comprendre ce phénomène, il faut disposer d’une information que peu de gens connaissent, à savoir que le corps humain est en permanence colonisé par des microbes. Que ce soit la surface de la peau, les muqueuses de la gorge ou du nez, toute la surface corporelle est recouverte de microbes. Ces microbes sont tenus en respect en permanence par notre système immunitaire.  Il existe un équilibre fragile, mais efficace entre ces microbes et notre immunité. Et c’est là que le refroidissement intervient. En effet, le changement brusque de température a pour effet de figer nos défenses immunitaires, laissant le champ libre aux microbes qui peuvent ainsi se développer et devenir invasifs, déclenchant ainsi une infection», poursuit le spécialiste. 

Questions à Amine Joundy, médecin généraliste

«En phytothérapie, il existe quelques plantes ayant des vertus immunostimulantes, la plus efficace à ce jour est l’échinacée»

Comment peut-on faire face à ces bobos d’hiver ?
Une fois l’infection déclarée, le malade doit avoir deux idées en tête : d’abord se soigner, ensuite éviter de transmettre l’infection à son entourage. Pour ce qui est de se soigner, la plupart du temps cela consiste à prendre des médicaments qui ont pour but d’atténuer les symptômes en attendant que le système immunitaire fasse son travail et se débarrasse des microbes. Il est rare d’avoir besoin de recourir à des médicaments visant à détruire directement les microbes. Ces médicaments sont les antibiotiques, qui ont pour rôle de s’attaquer aux bactéries, et les antiviraux, destinés à combattre les virus.
Pour ce qui est de limiter la contagion, il faut savoir que ces microbes sont véhiculés par les sécrétions, que se soit la salive, les sécrétions nasales, et même les postillons qui sont expulsés lorsqu’on tousse. Par conséquent, les mesures à garder à l’esprit pour limiter la transmission sont les suivantes : éviter le partage de boisson ou de nourritures ainsi que les bisous trop proches de la bouche, ne pas tousser ou éternuer à proximité immédiate d’autres personnes, sauf si on utilise un mouchoir ou tout autre moyen pour limiter la dispersion dans l’air des microbes, ne pas laisser trainer les mouchoirs en papier usagés, se laver les mains le plus souvent possible et ceci pendant toute la durée de la maladie, soit environ une semaine.

Est-ce que les remèdes de grand-mère sont efficaces ?
Il existe effectivement de nombreuses plantes médicinales utiles dans le traitement des infections hivernales. Certaines ont pour but d’atténuer les symptômes. D’autres servent à stimuler notre système immunitaire afin de le rendre plus performant.

Les enfants sont souvent les premiers touchés par les maladies d’hiver, quels conseils pouvez-vous donner aux parents pour booster l’immunité de leurs petits ?
Il n’existe à ma connaissance que deux méthodes préventives permettant d’atteindre cet objectif : l’homéopathie et la phytothérapie. En phytothérapie, il existe quelques plantes ayant des vertus immunostimulantes. La plus efficace à ce jour est l’échinacée. Pour ce qui est de l’homéopathie, il existe plusieurs protocoles, mais étant donné qu’ils sont à adapter au cas par cas, il est préférable de consulter un médecin ou un pharmacien homéopathe. 

 

 

Lisez nos e-Papers