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Jumia passe à la vitesse supérieure. Grâce à son introduction, vendredi 12 avril, à la Bourse de New York, qui a permis de lever pas moins de 196 millions de dollars, le spécialiste du e-commerce, dispose aujourd’hui d’une «bonne» assise financière pour poursuivre son développement, a déclaré au Matin, le 15 avril à Casablanca, Larbi Alaoui Belrhiti, PDG de Jumia Morocco. Dans ce plan de développement, la filiale marocaine fait partie des marchés prioritaires, le Maroc figurant à la 4e place dans le top 5 des pays les plus importants du groupe en Afrique (Nigeria, Kenya, Égypte, Maroc et Côte d’Ivoire). «Cette introduction est historique à nos yeux, puisqu’il s’agit de la première entreprise technologique africaine à être cotée au New York Stock Exchange. Ça renvoie un message fort d’une Afrique moderne, dynamique et innovante. Pour la filiale marocaine, ceci ne changera en rien notre plan de développement qui s’inscrit dans la continuité», nous déclare Alaoui Belrhiti.
Ce plan implique un développement soutenu de la plateforme logistique du groupe, des recrutements plus importants avec un accent particulier sur les profils Marketing et davantage d’innovations au niveau de la plateforme Jumia, nous détaille le patron de Jumia Morocco.
Aujourd’hui, celle-ci emploie 400 personnes sur les 5.000 collaborateurs que compte le groupe sur le continent. L’effectif au Maroc devra être étoffé, puisque l’entreprise a doublé de taille en 2018 comparé à 2017. Le volet logistique est stratégique pour le PDG de Jumia Maroc, un département qui emploie la moitié des effectifs, répartis principalement sur l’entrepôt principal d’une superficie de 10.000 m2 et les 15 hubs logistiques à travers le Royaume. Aux côtés des 200 personnes s’occupant de la logistique, 700 autres travaillent pour le compte de Jumia à travers des prestataires. Jumia emploie ainsi 1.100 personnes de manière directe et indirecte, précise Alaoui Belrhiti.
Côté perspectives, ce dernier demeure confiant, le marché offrant d’«énormes» opportunités. «Aujourd’hui, le e-commerce ne représente que 1% du PIB du Retail au Maroc, soit 700 millions de dirhams. Des opportunités sont encore à explorer et nous travaillons chaque jour à satisfaire les besoins de nos clients, que ce soit en termes de produits offerts sur la plateforme ou en termes de livraisons plus rapides grâce à nos efforts continus en termes de compétitivité logistique», nous précise le jeune patron.
