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«J’avais envie de faire de l’humour depuis mon jeune âge, mais sans jamais vraiment oser»

Il est drôle, intelligent, énigmatique et considéré comme la nouvelle star du stand-up français. Haroun sera bientôt sur scène au Maroc pour trois jours : le 13 février au Théâtre national Mohammed V de Rabat, les 14 et 15 à Casablanca au Studio des arts vivants et au Mégarama. À travers cet entretien, on en saura plus sur le One Man Show qu’il compte présenter au Maroc, mais aussi un peu plus sur l’humoriste lui-même.

 

Le Matin : Votre tournée inclut cette année trois pays maghrébins, dont le Maroc.
Qu’est-ce qui a motivé ce choix ?
Haroun
: En fait, c’est le résultat d’une discussion avec les gens qui collaborent avec moi. Ils me disaient que ce serait bien d’aller aux pays du Maghreb, d'autant plus que sur les réseaux sociaux, il y avait pas mal de publics maghrébins qui demandaient de venir en tournée dans leurs pays. En plus, je trouve que c’est intéressant d’aller découvrir d’autres publics.

Ce sera la première fois que vous visiterez ces pays ?
Non, je me suis déjà rendu au Maroc et en Algérie, mais dans le cadre de visites privées.

Votre spectacle de Casablanca, prévu le 14 février, va se jouer à guichet fermé. Quel est votre ressenti ?
Je suis très impressionné, car comme c’est la première fois que je vais jouer au Maroc, je ne m’attendais pas à faire salle comble aussi rapidement. Cela me met tout de même un peu de pression, parce que je me dis qu’il ne faut pas décevoir un public qui a répondu très vite à l’appel.

Vous avez l’habitude de demander à vos fans de vous proposer des sujets pour les villes où vous vous produisez, notamment sur l’actualité. Comment comptez-vous vous y prendre pour vos spectacles 
au Maroc ?

Je ne sais pas encore si je vais procéder de la même manière. Ce qui est sûr, c’est que je vais écrire sur les endroits où je vais aller. En tout cas, je vais voir combien de temps cela va prendre et comment je vais me renseigner, d'autant plus que je n’ai pas prévu de poster de nouvelles vidéos pour le moment. Ce qui est sûr, c’est que je vais faire des recherches sur les villes et les pays où je vais me produire. D’habitude, je cherche sur les sites d’actualités et je demande aux gens qui connaissent le pays ou la ville. Là, je pense que je peux faire appel à mes amis marocains.

Qu’est-ce que vous comptez proposer au public marocain ?
Je pense que je vais plutôt jouer mon spectacle «Tous complice», parce que «Internet» est déjà en ligne et accessible. Je n’ai pas envie de faire des choses que les gens ont déjà vues ou qu’ils pourront voir directement sur internet. Donc, je vais faire le spectacle que je joue régulièrement et qui est dérivé du spectacle «Tous complices», et qui a évolué avec l’actualité.

Vous êtes un peu inactif sur les réseaux dernièrement. Est-ce que c’est voulu ?
En fait oui, c’est fait exprès. Pour le moment, je me suis concentré sur d’autres projets et j’avais aussi envie d’être moins actif parce que je n’ai pas envie d’être trop présent et d'ennuyer les gens avec les vidéos. Quand on poste trop, généralement on n’est plus surprenant… donc j’essaie de trouver une manière pour être de nouveau surprenant.

Ce qui fait votre renommée, c’est en particulier votre humour titillant sans tabou. Comment déterminez-vous vos limites pour ne pas offenser les gens concernés ?
En fait, c’est simple, j’essaie de me mettre à la place de la personne et je me pose la question : si je suis concerné, est-ce que cela me ferait rire ? L’idée n’est pas d’occulter un sujet donné et de m’interdire des thématiques, mais de me demander comment je peux faire pour que la personne concernée puisse s’ouvrir à ce sujet et en rire. En général, il n’y a personne qui s’interdit quoi que ce soit, à partir du moment où c’est fait avec bienveillance.

Vous avez fait des études de commerce avant de vous lancer dans le stand-up. Qu’elles étaient vos ambitions professionnelles ?
Je pense que j’ai fait une école de commerce parce que je ne savais pas trop ce que je voulais faire. C’était plus par élimination et par sécurisation du cursus scolaire que par réelle conviction. Et vu que je n’étais pas trop en conflit avec l’école, je me suis dit : il faut continuer, mais je ne savais pas trop quoi faire par la suite. En fait, j’avais envie de faire de l’humour depuis mon jeune âge, mais sans jamais vraiment oser.

Quel a été alors le déclic pour entamer cette carrière ?
En fait, un jour j’étais avec ma femme et je lui ai raconté un sketch auquel je pensais. Et c’est là qu’elle m’a dit qu’il faut absolument que je monte sur scène. Elle m’a encouragé à me lancer.

Quels sont vos passe-temps favoris, hormis la comédie ?
La lecture et la gastronomie. Je n'ai pas la prétention de faire de très bons plats, mais j'essaie. On n'a jamais fini d'apprendre !

Un mot pour votre public marocain ?
Je vais leur dire de me montrer comment 
on rigole à la marocaine ! 

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