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La jeune égérie suédoise Greta Thunber poursuit sa tournée européenne

La jeune égérie suédoise Greta Thunber poursuit sa tournée européenne
Devant le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker, la jeune Suédoise a appelé l'UE à se doter d'un objectif de réduction de ses émissions de gaz à effet de serre de 80% d'ici 2030. Ph. AFP

Après Bruxelles, la jeune égérie suédoise Greta Thunberg, à l'initiative de manifestations de jeunes dans plusieurs pays d'Europe pour l'urgence climatique, est arrivée vendredi à Paris pour inspirer les jeunes Français, pour l'instant peu mobilisés. «Je n'aurais jamais imaginé que cela devienne si grand et je pense que c’est incroyable», a-t-elle répondu à un journaliste qui lui demandait si elle imaginait un tel mouvement il y a six mois. Avant d'ajouter : «Nous, les enfants, nous ne devrions pas avoir à faire ça. J'aimerais que les adultes prennent leurs responsabilités». La veille, devant le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker, elle a appelé l'UE à se doter d'un objectif de réduction de ses émissions de gaz à effet de serre de 80% d'ici 2030, «deux fois plus ambitieux» que l'engagement actuel du bloc au sein de l'accord de Paris. Mais, impassible, elle a expliqué n'avoir «entendu aucune promesse concrète de la part de dirigeants et de responsables politiques, ils disent simplement qu'ils vont essayer de faire de leur mieux». Alors, elle a rejoint les milliers de jeunes Belges, 7.500 selon la police, 12.000 selon son compte Twitter, qui manifestaient dans la capitale, comme tous les jeudis depuis plusieurs semaines. Vendredi, à travers l'Europe, des dizaines d'autres manifestations sont prévues, selon le site internet «Fridays for future». De Düsseldorf à Barcelone en passant par Florence ou Malmö, lycéens, étudiants, jeunes ou moins jeunes sont appelés à rejoindre le mouvement lancé en août, lorsque Greta Thunberg a décidé de sécher les cours tous les vendredis et d'aller s'asseoir devant le Parlement suédois. En janvier, à Davos, c'est à l'élite économique mondiale que Greta Thunberg a demandé de se mobiliser pour parvenir à respecter l'accord de Paris, qui vise à limiter le réchauffement à +2°C, idéalement +1,5°C, par rapport à l'ère préindustrielle. Et le 15 mars, espère-t-elle, c'est à son initiative qu'une «grève pour le climat» mondiale aura lieu. Mais la mobilisation française n'a pas encore atteint les chiffres allemands - les manifestations dans ce pays rassemblent chaque semaine souvent plus de 15.000 personnes depuis la mi-janvier -, belges ou australiens. Le 15 février, ils n'étaient que 200 à manifester devant le ministère de la Transition écologique à Paris. Si plus de 80.000 personnes ont défilé fin janvier à l'appel de collectifs citoyens et d'ONG, la mobilisation pour la défense du climat est régulièrement éclipsée par la crise des «gilets jaunes» qui secoue le pays depuis plusieurs mois.  

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