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«Joudour Sahara», une éducation musicale pour les jeunes

«Joudour Sahara» est une association ayant pour vocation l’éducation musicale des jeunes en vue de préserver et de promouvoir le riche patrimoine de la vallée de Drâa. Elle dispense une formation dans les disciplines liées à la musique (enregistrement, montage vidéo...) et représente un moyen de diffuser la sensibilisation à l’environnement.

«Joudour Sahara», une éducation musicale pour les jeunes

Au cœur de la vallée de Drâa se trouve M’Hamid El Ghizlane, «la plaine des gazelles», commune rurale de la province de Zagora. Anciennement nommée Targala et par erreur médiatique Taragalt, M’hamid El Ghizlane abrite un plateau désertique immense où s’étalent environ 30 km de dunes. Des siècles durant, M’hamid a été la destination des aventuriers venant des quatre coins du monde pour explorer ce cadre idyllique offrant paix et pureté. Dans cette petite bourgade, située à la lisière du désert, s’active «Joudour Sahara», une association ayant pour vocation l’éducation musicale des jeunes en vue de préserver et de promouvoir le riche patrimoine de la vallée de Drâa. Pensée d’abord pour les enfants et les jeunes de l’oasis de M’hamid El Ghizlane, «Jodour Sahara» a vu le jour en 2016 avec pour objectif de transmettre et de préserver le patrimoine musical traditionnel de cette région. Elle a également pour mission d’enregistrer et de répertorier ce patrimoine, dans le cadre d’un projet musical ambitieux qui a reçu l’appui du Fonds des ambassadeurs pour la préservation culturelle (AFCP).
«Joudour Sahara» œuvre pour l’autonomisation des jeunes avec des programmes d’éducation musicale dans un espace convivial et accueillant. Elle dispense une formation dans les disciplines liées à la musique (enregistrement, montage vidéo...) et représente un moyen de diffuser la sensibilisation à l’environnement.
En plus de l’enseignement, l’association permet un échange avec les artistes en visite à M’hamid : un atelier est d’ailleurs mis à disposition pour la création et la réparation d’instruments de musique et l’hébergement des touristes venus soutenir l’école de musique.

La création de cette école s’inscrit dans le cadre de la nécessité d’éduquer musicalement les jeunes, surtout en présence de plusieurs festivals dans la région, notamment le festival international «Taragalte» ainsi que le Festival des nomades, a affirmé, dans une déclaration à la MAP, le président de «Jodour Sahara», Abdelhalim Sbaï. La région a vu la naissance de plusieurs jeunes groupes musicaux qui ont certes du talent, mais ont surtout besoin d’un suivi et d’un encadrement, notamment pour ce qui est de l’apprentissage des règles de base du monde de l’art et de la musique, réplique M. Sbaï. Selon lui, plusieurs artistes de renommée viennent animer des ateliers pour les jeunes, notamment l’artiste Aziz Sahmaoui, la star Oum et le groupe Tinariwin. Ces rencontres ont d’ailleurs permis un échange fructueux et un partage d’expériences permettant aux amateurs de la musique sahraouie de s’inspirer des parcours riches de ses artistes.
Les programmes de l’association sont élaborés en partenariat avec «Playing for Change», une fondation américaine qui vise à initier un changement positif par le biais de la musique et qui, depuis sa création en 2007, a créé 11 écoles et programmes de musique dans le monde, notamment au Ghana, au Mali, en Afrique du Sud et en Inde.

Soucieuse de son autonomie financière, l’association «Joudour Sahara» bénéficie de dons financiers et génère également ses propres revenus à travers la location de chambres pour les visiteurs et la vente des créations artisanales et artistiques par les élèves et les coopératives d’art locales. Par ailleurs, M’hamid El Ghizlane émerveille ses visiteurs par ses festivals connus à l’échelle internationale, notamment le festival international «Taragalte», qui a choisi «Sagesse des dunes» comme thème de sa dixième édition. Cette édition, qui a pris fin dimanche, avait pour objectifs de préserver le patrimoine des nomades, célébrer la musique du monde, s’ouvrir sur la profondeur africaine et soutenir l’économie locale à travers la mise en valeur des oasis de M’hamid El Ghizlan et de Drâa.Il s’agissait aussi d’une opportunité d’échange entre les experts et les chercheurs en environnement, en tourisme durable et en art de vivre local, ainsi qu’entre artistes, auteurs et touristes marocains et étrangers qui tiennent à assister à cet événement devenu un rendez-vous culturel, artistique et économique incontournable.
Fascinant, grandiose, illimité, le désert de M’hamid El Ghizlane accueille ses visiteurs à bras ouverts et leur propose un séjour inoubliable ponctué par de nombreuses activités, de randonnées et d’excursions au cœur d’un paysage naturel à couper le souffle. 

Bassma Rayadi (MAP

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