Les vingt ans de règne de Sa Majesté le Roi Mohammed VI ont été marqués par une Politique Royale sage qui a permis au Royaume de jouir d’une véritable crédibilité sur les plans régional et international, a indiqué l’académicien marocain Abdelhaq Azouzi. L’Institution Royale a su, lors des deux dernières décennies, mettre en valeur l’héritage politique distingué de l’histoire du Maroc contemporain, le développer, être en phase avec les développements sur les plans intérieur et régional et faire montre d’un esprit anticipatif dans la gestion de la chose publique, a écrit M. Azouzi dans un article paru dans le journal émirati à grand tirage «Al-Ittihad».
À ce propos, M. Azouzi a noté qu’au vu des événements survenus dans plusieurs pays de la région, la plateforme politique et institutionnelle était déjà préparée pour développer l’expérience constitutionnelle marocaine, d’où l’esprit anticipatif de l’Institution Royale. La stabilité et l’ouverture politique ont conféré au Royaume une grande crédibilité continentale et internationale, se reflétant dans l’estime dont il jouit de la part de ses partenaires mondiaux et la confiance placée en son économie par les grands investisseurs, a-t-il enchaîné, mettant en valeur le rôle du Maroc dans la promotion de l’Islam de juste milieu dans la région du Sahel et du Sud-Sahara, dans la mesure où le Royaume est devenu la destination de prédilection pour de nombreux imams issus de ces pays qui affluent vers le Maroc pour se former et s’imprégner du modèle marocain de tolérance.
Selon l’académicien et intellectuel marocain, le Maroc s’est vite engagé dans la restructuration du champ religieux et a donné au débat public la place qui lui échoit en tant que locomotive de la gestion des questions de modernisme dans le Royaume, en révisant plusieurs lois et réglementations régissant ce domaine, à l’instar de la création de l’Institut de formation des imams, mourchidines et mourchidates. L’immunisation et la gestion du champ religieux font partie des piliers forgeant l’identité nationale, ce qui a amené les institutions supérieures du pays, depuis l’accession du Souverain au Trône de Ses glorieux ancêtres, à mettre en place une stratégie religieuse inédite dans l’histoire du Maroc contemporain, a-t-il fait observer, ajoutant que le champ religieux au Maroc n’obéit plus à des stratégies sectorielles ou conjoncturelles, limitées dans l’espace et dans le temps, mais il est désormais régi selon une conception globale qui a déjà porté ses fruits.Par ailleurs, M. Azouzi a souligné que la politique étrangère du Maroc est basée sur «le bon voisinage, l’unité, la complémentarité, l’inclusion, le réalisme, l’action sérieuse, l’esprit de responsabilité, la clarté et l’ambition», rappelant dans ce contexte l’appel lancé par S.M. le Roi dans Son discours prononcé à l’occasion du 43e anniversaire de la Marche Verte pour un «dialogue direct et franc avec l’Algérie sœur, afin que soient dépassés les différends conjoncturels et objectifs qui entravent le développement de nos relations».