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«Amélioration de la productivité bovine à travers l’insémination artificielle» a été le thème d’une rencontre initiée par le ministère fédéral allemand de l’Alimentation, en collaboration avec le Centre du conseil agricole maroco-allemand et avec le soutien de l’Office national du conseil agricole.
L’objectif de cette rencontre, tenue jeudi dernier, était d’échanger les expériences et d’informer les acteurs concernés de l’impact de l’utilisation d’une semence bovine de qualité sur la productivité de l’élevage, à travers le renforcement de la génétique bovine. Dans une déclaration à «Le Matin», Klaus Golnick, directeur du Centre du conseil agricole maroco-allemand, a souligné que cette rencontre revêt une importance capitale, compte tenu du rôle de l’insémination artificielle dans l’amélioration de la qualité de l’élevage bovin. «C’est, d’ailleurs, l’occasion de parler de l’expérience allemande en la matière et de la possibilité d’importer les semences de l’Allemagne», a-t-il souligné.
De son côté, Dr Karoline Schollmeyer, conseillère agricole de l’ambassade d’Allemagne à Rabat, a déclaré que les ministères de l’Agriculture des deux pays ont établi des relations très étroites dans divers domaines liés à l’agriculture et à l’élevage. Elle a, en outre, révélé qu’elle est participe à cet événement à la fois comme conseillère, déléguée du ministère de l’Agriculture de son pays et vétérinaire. «J’ai eu l’occasion de visiter plusieurs fermes à travers le Maroc et je pense que cette journée constitue l’occasion idoine pour présenter aux éleveurs et aux responsables concernés le travail réalisé par les experts allemands dans le domaine de l’insémination artificielle», a-t-elle indiqué.
L’exposé d’Harmut Zingel, représentant de l’Association allemande des éleveurs «BRS», a mis en exergue les différentes techniques d’amélioration de l’élevage bovin, grâce au livre généalogique en Allemagne. Il a indiqué, à cet effet, que le cheptel des vaches laitières en Allemagne est composé de 4,2 millions de têtes et que 87% de ces vaches sont soumises, une fois par mois, à un examen médical (contrôle laitier). Il a également précisé que 7,8 millions inséminations artificielles ont été opérés en 2017 et que son pays a procédé à l’exportation de 134.359 bovins durant la même année. Évoquant son Association, il a révélé que la BRS est l’interlocuteur principal des ministères et des décideurs en Allemagne et à l’étranger, ajoutant que son organisation assiste les autorités compétentes dans l’élaboration de la législation et des certificats vétérinaires, tout en assurant l’uniformité des normes et des conditions-cadres pour les tests de performance, l’évaluation de la valeur d’élevage et le commerce du matériel ycorrespondant.
Pour sa part, Dr Asma Kamili, chef du service de la certification sanitaire et de l’identification animale de l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA), a mis l’accent sur l’importance de l’insémination artificielle dans le processus d’amélioration de la qualité et de la santé du cheptel bovin. Cette technique, a-t-elle souligné, permet de protéger les vaches contre les maladies contagieuses et infectieuses. Elle n’a pas manqué de rappeler les critères rigoureux pris par son département dans le choix des semences au niveau des centres de collecte. «C’est un enjeu majeur de la sécurité sanitaire», a-t-elle conclu.
À noter qu’un débat a été ouvert à l’issue de cette rencontre lors duquel les experts allemands et marocains ont répondu aux questions et aux observations des éleveurs et des acteurs concernés. Plusieurs participants ont tenu à saluer les organisateurs de cette journée qualifiée d’intéressante et d’instructive.
