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L’association Kan Ya Makane a célébré récemment ses 10 années d’existence, en présence d’un public nombreux et enthousiaste. L’occasion de découvrir, à travers des regards croisés, l’ensemble des réalisations de l’association qui a choisi l’art comme vecteur pour rouvrir le champ des possibles auprès des élèves d’écoles publiques et de femmes vivant dans le rural. Le cinéma Ritz a été le témoin d’une soirée bien particulière.
Plus de 250 invités ont pu découvrir, dès leur arrivée, l’exposition destinée à faire vivre, à chacun et chacune, le parcours offert aux enfants bénéficiaires du projet «Tanouir» pour favoriser respectivement leur épanouissement, leur éveil et leur créativité. «L’intention, derrière cette exposition, était de révéler l’extraordinaire créativité des enfants, mais aussi de montrer, comment les activités de notre programme artistique, telles que le conte, les arts plastiques, les marionnettes, les bandes dessinées, la célébration de journées mondiales…, ont été utilisées comme support pour travailler sur la transmission de valeurs universelles, la projection, le questionnement, l’épanouissement individuel de l’enfant ainsi que sur les règles d’un vivre ensemble harmonieux,» déclare Séverine Settier, directrice artistique de l’évènement et ancienne responsable pédagogique du projet «Tanouir».
La soirée a été marquée par plusieurs moments majeurs. En premier lieu, par l’intervention de M. Belqasmi, secrétaire général du ministère de l’Éducation nationale, qui a annoncé la signature d’une convention de partenariat avec l’association Kane Ya Makane. «Ce que nous venons de vivre ce soir avec Kane Ya Mane prouve bien que quand on se mobilise pour accompagner l’école marocaine, on arrive à faire des choses vraiment formidables et exceptionnelles. Ce partenariat va notamment permettre que le travail réalisé, qui a été cristallisé, puisse être réutilisé pour faire un essaimage beaucoup plus important», a déclaré M. Belqasmi.
«Cette signature est très importante pour nous. Elle représente une reconnaissance par le ministère de l’Éducation nationale de tout le travail accompli durant toutes ces années par Kane Ya Makane. Outre la facilitation attendue de nos interventions sur le terrain, elle constitue une première étape vers l’objectif de généralisation du programme «Tanouir» dans les écoles publiques que tous les acteurs ont appelé de leurs vœux», a déclaré Mounia Benchekroun, présidente de l’association.
Le deuxième moment marquant de la soirée a été celui de l’annonce par Bénédicte Schutz, directrice de la Direction de la coopération internationale de la Principauté de Monaco, partenaire historique de Kane Ya Makane, du renouvellement à titre exceptionnel du partenariat avec l’association pour une nouvelle période de 3 ans. Mme Schutz, venue spécialement au Maroc pour assister aux 10 ans de Kane Ya Makane a justifié cette mesure inhabituelle (en général, la durée des partenariats est limitée à 9-10 ans) par le constat d’un travail de grande qualité, d’un programme à grand impact sur la construction et l’épanouissement des enfants, «avec des moyens utilisés de manière économe et créative».
«L’ONG est arrivée à faire germer auprès des enfants une autre vision d’eux-mêmes, de leur école, de leur famille, de leur communauté, de leur possible avenir. Là où il y avait peut-être rien, d’un coup il y a eu des germes de joie, de créativité, une confiance, l’idée que quelque chose d’autre était possible, grâce aux ateliers, grâce aux animateurs, grâce à cette intelligence du projet d’avoir su avant tout mettre en avant les gens de la communauté.»
L’assistance a pu, par ailleurs, découvrir les aspects concrets du projet «Tanouir» sur le terrain, ainsi que ses nombreux effets sur les enfants, les professeurs et sur les mamans, à travers le film «Tanouir», réalisé en 2019.
