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Un label «bon payeur» en projet chez la CGEM

Les retards de paiement mobilisent toujours le monde des affaires. La CGEM est sur un projet de label «Bon payeur». Ce système de labellisation viendra s’ajouter à la «Charte bon payeur» qui a recueilli jusqu’ici l’adhésion de 115 entreprises. Le label en projet est censé encourager les entreprises à être réglo avec leurs fournisseurs et partant ancrer cette culture dans l’environnement des affaires.

Un label «bon payeur» en projet chez la CGEM
Devant un parterre d’entreprises membres de la CFCIM, Coface et BMCI ont exposé les différents instruments de couverture des risques liés aux incidents de paiement. Ph. Sradni

Après la charte du bon payeur qui a recueilli jusqu’ici l’adhésion de 115 entreprises, la CGEM planche sur l’instauration d’un label «Bon payeur». Ce système, en cours de construction, viendra encourager les entreprises à respecter les délais de paiement et promouvoir la culture du partenariat win-win entre client et fournisseur. «C’est un projet qui traduit la volonté de la CGEM de régler cette problématique des retards de paiement qui asphyxie la trésorerie des entreprises et contribue à leur défaillance», déclare Fayçal Mekouar, vice-président de la CGEM lors d’une rencontre organisée par Coface en partenariat avec la Chambre française de commerce et d’industrie du Maroc (CFCIM), sur «les bonnes pratiques pour prévenir les risques d’impayés», le 3 juillet à Casablanca.  Pour une énième fois, c’est l’alerte sur la dangereuse élasticité des délais de paiement qui exacerbe le phénomène des défaillances d’entreprises, en particulier des TPME. «La problématique des délais de paiement au Maroc touche essentiellement la PME, grand créateur d’emplois. Selon nos enquêtes, les délais de paiement cumulés au Maroc s’élèvent à 6 mois. Ce n’est donc pas pour rien que le pays figure au troisième rang mondial des mauvais payeurs derrière la Chine et la Turquie», indique Mehdi Arifi, directeur général de l’assurance-crédit Maghreb chez Coface.  Pour Idriss Bensmail, membre du directoire et directeur général adjoint chez BMCI, tous les bilans ont gonflé sur les 6 dernières années. Le phénomène des délais de paiement ne cesse de prendre de l’ampleur. La preuve : les crédits inter-entreprises pèsent aujourd’hui près de 400 milliards de dirhams, soit 50% des crédits bancaires», rappelle-t-il. 
Il faut le dire, malgré la mise en place d’un cadre juridique qui prévoit l’application d’intérêts pour les retardataires, la problématique est loin d’être résolue. «Même avec cette loi, les entreprises préfèrent toujours régler leur problème de paiement avec les fournisseurs à l’amiable. La raison est simple : aucune entreprise ne peut risquer ses relations commerciales avec un client qui pèse lourd dans son chiffre d’affaires», souligne Mekouar. 
Un point que partage Farah Lahbib, crédit-manager chez le groupe OCP. Chez le géant de l’industrie phosphatière, tout un système a été installé pour traiter la problématique. Les clients sont segmentés, catégorisés et notés en fonction de leur comportement de paiement. Ce qui permet au groupe de réserver à chaque client un traitement spécifique. D’ailleurs, l’OCP a scellé un partenariat avec Coface. Son objectif, couvrir les risques d’incident de paiement et disposer de renseignements commerciaux précis sur ses clients.  En attendant, l’ancrage d’une culture du respect des délais de paiement, les entreprises recourent à des instruments de couverture des risques. BMCI, Coface et les autres opérateurs de la place proposent ainsi un éventail de produits comme le factoring et l’assurance-crédit. . 

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