Menu
Search
Vendredi 10 Mai 2024
S'abonner
close
Vendredi 10 Mai 2024
Menu
Search
Accueil next Économie

L’acte 2 de l’opération sur les rails

Après avoir bouclé la première opération de la cession de 6% du capital de Maroc Telecom, l’État s’apprête à acter la seconde phase qui concerne les 2% restants. L’opération destinée au grand public porte sur 17,58 millions d’actions pour une valeur nominale de 6 dirhams. Le montant global de l’offre dépasse les 2,18 milliards de dirhams. La période de souscription démarrera le 26 juin et sera clôturée le 5 juillet prochain avec la possibilité d’une clôture anticipée le 2 du même mois.

L’acte 2 de l’opération sur les rails
Selon Abderrahmane Semmar, directeur des entreprises publiques et de la privatisation, l’État entend développer l’actionnariat populaire et renforcer la participation du personnel d’IAM à son capital. Ph. Sradni

C’est parti pour le processus de vente au public des 2% restants dans le cadre de l’opération de cession de 8% du capital d’Itissalat Al-Maghrib. La cession globale est, pour rappel, structurée en deux opérations : une cession de blocs d’actions déjà bouclée destinée aux investisseurs qualifiés de droit marocain (3 caisses de retraite, 5 compagnies d’assurances et 3 banques) et ayant rapporté 6,7 milliards de DH et une offre de vente au public. La seconde opération porte sur 17,58 millions d’actions pour une valeur nominale de 6 dirhams. Le prix de cession est fixé à 117,7 dirhams par action pour le type d’ordre I et 125,3 DH par action pour les types d’ordre II, III et IV. Le montant global de l’offre est de plus de 2,180 milliards de dirhams. La période de souscription démarrera le 26 juin et sera clôturée le 5 juillet prochain avec la possibilité d’une clôture anticipée le 2 du même mois. «La présente opération et la cession de bloc constituent la mise en œuvre des dispositions de la loi de Finances 2019 en termes de recettes de privatisation. À travers cette opération, l’État entend développer l’actionnariat populaire et renforcer la participation du personnel d’IAM à son capital. Il s’agit également d’optimiser au mieux la participation restante de l’État (22%) dans le cadre d’une stratégie n’impactant pas la gouvernance de la société, tout en prenant en compte non seulement des objectifs de recettes à court terme mais surtout des évolutions prévisibles sur les moyen et long termes», explique Abderrahmane Semmar, directeur des entreprises publiques et de la privatisation (DEPP) au ministère de l’Économie et des finances, lors d’un point de presse, le 19 juin à Casablanca.

Selon lui, la cession des 8% du capital d’Itissalat Al-Maghrib n’aura aucun impact sur son système de gouvernance. En effet, rappelle-t-il, Etisalat et le Maroc ont signé le 15 mai 2014 un pacte d’actionnaires relatif à Maroc Telecom. Les dispositions principales régissant les relations entre le Royaume et le groupe émirati prévoient que le conseil de surveillance est composé d’un maximum de neuf membres. La répartition des sièges au sein de ce conseil évoluera en fonction de l’évolution du pourcentage de détention du Royaume dans le capital et les droits de vote de la Société. Ainsi, si la participation du Maroc est supérieure ou égale à 15% du capital et des droits de vote de la société, trois membres seront nommés sur proposition du Royaume et six sur proposition d’Etisalat. Si la participation du Maroc est strictement inférieure à 15% et supérieure ou égale à 5% du capital et des droits de vote de Maroc Telecom, un membre sera nommé sur proposition du Royaume et 8 sur proposition d’Etisalat. Le président du conseil de surveillance sera nommé par le Conseil lui-même sur proposition du Maroc tant que ce dernier détiendra une participation supérieure ou égale à 15% du capital et des droits de vote de la société. Si la participation de l’État est strictement inférieure à 15% et supérieure ou égale à 5% du capital et des droits de vote, le président devra être nommé sur proposition d’Etisalat et le vice-président devra être nommé sur proposition du Maroc.  

Lisez nos e-Papers