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L’adaptation d’«Hedda Gabler» d’Ibsen par Asmaa Houri, en première à Rabat

La compagnie «Théâtre Anfass» a joué, le 2 décembre pour la première fois au Maroc, sa nouvelle pièce théâtrale «Jahim». La représentation, au Théâtre national Mohammed V, qui a coïncidé avec la campagne des 16 jours d’activisme contre la violence faite aux femmes, a eu lieu en présence de l’ambassadrice du Norvège, Merethe Nergaard, d’artistes et de personnalités du monde de l’art et de la culture.

L’adaptation d’«Hedda Gabler» d’Ibsen par Asmaa Houri, en première à Rabat

L’adaptation de la pièce «Hedda Gabler», du dramaturge norvégien Henrik Ibsen, a connu la présence d’un public avisé, surtout ceux qui connaissent la valeur d’Asmaa Houri et son talent dans la mise en scène. Car à chacune de ses nouveautés, Asmaa surprend par sa créativité et la mise en valeur des capacités de ses comédiens, aussi bien sur le plan de la gestuelle que de l’évolution sur scène. Et bien sûr, le choix de ses textes et pièces. Celui d’«Hedda Gabler», comme nous le confie Asmaa Houri, est venu suite à l’invitation de la Compagnie Théâtre Anfass par la Conférence internationale d’Ibsen en Norvège, pour travailler sur une pièce du grand dramaturge Henrik Ibsen.
«Le choix de la compagnie s’est porté sur la pièce “Hedda Gabler”, car, bien que la pièce ait été écrite dans la seconde moitié du XIXe siècle, elle conserve toute son actualité, en raison de la force de présence de la personnalité de Hedda et le traitement du sujet de l’aliénation émotionnelle des femmes et leur écrasement par la société de consommation dont elles font partie». Asmaa Houri ne manque pas de souligner, à ce propos, que «cette pièce est tout à fait adaptable au contexte marocain, au sein duquel les femmes se trouvent dans une position marginale à tous les niveaux. J’ai essayé de prendre ça en considération pour être proche de la réalité marocaine et présenter une pièce universelle avec des couleurs artistiques et dramaturgiques de la culture marocaine».
Présentée en arabe darija, avec quelques répliques en français, la pièce raconte la vie de Hedda. Cette fille de général et grande passionnée de pistolet, qui, en épousant un petit professeur d’université, ne trouve pas la vie qu’elle espérait. D’où la recherche d’une valeur véritable dans sa vie, à travers d’autres personnages. Mais elle finit par laisser tomber pour, enfin, se suicider d’un coup de pistolet. Ce drame, depuis le départ, est accompagné par une musique expressive, du compositeur et directeur de la troupe Théâtre Anfass, Rachid Bromi.

«Comme dans toutes nos pièces, nous avons opté pour le jeu musical en live qui permet une parfaite interactivité entre la musique et l’acte théâtral. Toujours dans le souci de mettre à l’honneur les rythmes traditionnels marocains avec, toutefois, des mélodies contemporaines qui ponctuent le jeu théâtral et l’enrichissent», explique Rachid Bromi. Ainsi, avec la scénographie et l’éclairage de Youssef El Arkoubi, le jeu musical en live de Rachid Bromi et Jamal Nouamane, puis les costumes de Souad Arious, les comédiens, chacun dans son personnage, ont pu convaincre l’assistance, en donnant le meilleur d’eux-mêmes, notamment Nadia Benzakour, Youssef Aït Mansour, Soufiane El Guerraoui, Amine Boudriqa et Sarah Hamlili. 

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