Le Matin : Pourquoi Italian Exhibition Group (IEG) a-t-il créé Ecomondo et Key Energy ?
Pour cette année, que prévoient Ecomondo et Key Energy en termes d’offre, d’exposants, de programme scientifique et de visiteurs attendus ?
Nous attendons 1.300 exposants de 30 pays et des visiteurs de 150 pays. 150 séminaires sont au programme, avec mille intervenants. Tous les secteurs de l’économie circulaire se rencontreront donc sur une plateforme unique. En plus d’Ecomondo et de Key Energy, se tiendra également Sal.Ve, le Salon biennal du Véhicule écologique. Pour la bioéconomie circulaire, Ecomondo mettra à l’honneur, d’une part, les normes UE visant à limiter et éliminer les produits en plastique à usage unique, et d’autre part, les assainissements de sites contaminés et leur requalification.Par ailleurs, cette année, les grandes entreprises italiennes à l’avant-garde dans le secteur des bioplastiques biodégradables et compostables, protagonistes depuis toujours d’Ecomondo, sont fortement présentes. La zone d’exposition de Key Energy se développe également. Cette manifestation assoit son rôle de réseautage essentiel pour les principaux acteurs du secteur et offre l’opportunité, pour tous les professionnels de l’énergie, d’être informés sur les dernières nouveautés et de se former. Cette année, elle accueille également DPE – Distributed Power Europe, le nouvel événement d’IEG, qui servira de vitrine pour les technologies et composants de groupes électrogènes, pour les applications de fournitures électriques en continu, pour les outils de production d’énergie décentralisée en l’absence de réseau et pour l’absorption des pics de consommation.L’Afrique du Nord, notamment le Maroc, est au cœur de ces deux manifestations. Pourquoi ?
L’Afrique du Nord revêt une importance capitale au vu de l’intérêt et de la propension considérables que les pays nord-africains portent aux sujets environnementaux. À titre indicatif, le Maroc investira 14 milliards de dollars dans le secteur énergétique, principalement dans les projets d’énergies renouvelables lancés par le Roi Mohammed VI afin de se conformer aux exigences nationales et lutter contre le changement climatique, en promouvant l’utilisation d’une énergie propre. En octobre 2018, Aziz Rabbah, ministre de l’Énergie, des mines et de l’environnement, avait annoncé que le gouvernement marocain souhaitait investir 40 milliards de dollars dans le secteur de l’énergie d’ici à 2030, dont 30 milliards seraient destinés au secteur des énergies renouvelables.Que pouvez-vous nous dire de la participation du Maroc à cette manifestation ?
Dans l’absolu, on enregistre une forte croissance des acheteurs en provenance du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord, notamment du Maroc. La nouvelle édition d’Ecomondo s’annonce encore une fois riche en idées et événements touchant spécifiquement l’Afrique, la région nord-africaine et marocaine. Parmi les événements au programme, et pour n’en citer que quelques-uns, «L’internationalisation du secteur italien des énergies renouvelables visant à favoriser les investissements en Afrique» ainsi que le workshop organisé à Key Energy sur les perspectives et opportunités d’investissements en Afrique pour les entreprises privées qui opèrent dans le secteur.De manière générale, que peuvent offrir les deux Salons aux entreprises marocaines ?
Les entreprises marocaines prêtent une attention particulière à la durabilité environnementale et ont besoin de technologies à l’avant-garde. Ecomondo et Key Energy leur offriront une occasion extraordinaire pour trouver les meilleures solutions, sachant que le Made in Italy du secteur fait partie des savoir-faire les plus qualifiés et avancés, tandis que d’un point de vue scientifique, les séminaires proposés par Ecomondo figurent parmi les plus complets et spécialisés du secteur.Que pensez-vous de la promotion d’investissements et de la collaboration entre l’Italie et l’Afrique du Nord, en particulier le Maroc, dans ces secteurs ?
Nous pensons qu’il est essentiel de créer des partenariats avec les pays d’Afrique du Nord, le Maroc en particulier. Nous espérons pouvoir bientôt développer une culture commune de l’économie verte, afin de favoriser une croissance globale véritablement durable.Propos recueillis par Moncef Ben Hayoun
