C’est une nouvelle analyse de l’Organisation internationale du travail (OIT) qui le confirme. En Afrique subsaharienne, 50% des travailleurs du bas de l’échelle engrangent seulement 3,3% des revenus du travail. Un hiatus criant par rapport à d’autres régions comme l’Union européenne où cette même frange de salariés perçoit près de 22,9% du revenu total versé aux travailleurs. Le document de l’OIT montre par ailleurs que les inégalités salariales dans le monde persistent encore. Concrètement, 10% des salariés touchent près de la moitié (48,9%) du total des rémunérations mondiales, tandis que la moitié des employés les moins rémunérés ne perçoit qu’une infime part de 6,4%. L’analyse, qui estime à 650 millions de personnes la population des salariés à faible revenu, affirme que 20% d’entre eux gagnent moins de 1% du travail à l’échelle mondiale, un chiffre quasiment inchangé depuis 13 ans. Ceci dit, l’OIT indique que depuis 2004, les inégalités globales des revenus du travail à l’échelle mondiale se sont inscrites dans une tendance baissière. Une nuance tout de même : cette évolution n’est pas à attribuer à une réduction des inégalités au sein des pays puisque dans plusieurs d’entre eux, les inégalités salariales continuent de se creuser. Le recul des inégalités s’explique plutôt par la prospérité grandissante dans certaines économies émergentes comme la Chine et l’Inde.
L’Afrique subsaharienne, la plus mal lotie dans le monde
L’Afrique subsaharienne a encore du pain sur la planche. Selon une analyse de l’Organisation internationale du travail, la région figure en bas de l’échelle en termes d’égalités salariales. En effet, 50% des travailleurs de cette zone engrangent seulement 3,3% des revenus du travail contre 22,9% pour des régions comme l’Union européenne.
Saïd Naoumi
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07 Juillet 2019
À 14:51
