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L’AIE recommande au Maroc d’intensifier les investissements

La réduction des émissions de gaz à effet de serre à l’horizon 2030 «nécessitera l’intensification des investissements privés et publics», a conclu l’Agence internationale de l’énergie qui a procédé à l’examen de la politique énergétique du Royaume. Le Maroc s’est engagé à réduire de 42% ses émissions d’ici 2030, pour des investissements, avec l’apport de la coopération internationale, de l’ordre de 50 milliards de dollars.

L’AIE recommande au Maroc  d’intensifier les investissements
Dans son examen, l’Agence internationale de l’énergie estime que le plus grand parc solaire à concentration au monde de Ouarzazate illustre l’ambition et les capacités technologiques du Maroc. Ph. DR

«La réussite du Maroc dans la voie de l’accès universel et de la suppression progressive des subventions aux combustibles fossiles est un modèle pour de nombreux pays, ce qui en fait un partenaire idéal pour accueillir des programmes régionaux de formation et de renforcement des capacités qui aident à améliorer la formulation des politiques énergétiques en Afrique», a déclaré Fatif Birol, directeur de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) lors de la présentation de la stratégie énergétique du Maroc. Cet examen de la politique énergétique marocaine, réalisé à la demande du ministère de l’Énergie et des mines, a conclu que la réduction des émissions de gaz à effet de serre à l’horizon 2030, conformément aux engagements du pays vis-à-vis de l’Accord de Paris, «nécessitera l’intensification des investissements privés et publics». Pour mémoire, le Maroc s’est engagé à réduire de 42% de telles émissions d’ici 2030, ce qui nécessitera des investissements, avec l’apport de la coopération internationale, de l’ordre de 50 milliards de dollars. 
L’engagement inconditionnel, sans la coopération internationale, est de réduire de 17% les émissions de CO2, le Maroc étant un faible émetteur. Cet engagement se concrétise à travers les projets sur les énergies renouvelables dont il est attendu de fournir 52% de la production électrique à l’horizon 2030. Actuellement, l’apport des énergies solaire, éolienne et hydraulique est de 34%. L’Agence internationale de l’énergie souligne que «pour l’instant, le pays compte toujours pour 90% de ses besoins énergétiques sur les importations de pétrole, de gaz et de charbon. Dans la production d’électricité, le charbon représente 54%», note l’Agence. Globalement, l’Agence internationale de l’énergie met l’accent sur la réorientation des efforts du gouvernement en faveur de l’efficacité énergétique, notamment par le biais de la stratégie nationale d’efficacité énergétique et des plans d’action correspondants. «Les marchés publics sont un facteur important pour le déploiement de services et de technologies d’efficacité énergétique rentables». 
L’Agence rappelle le plus grand parc solaire à concentration au monde à Ouarzazate qui «illustre l’ambition et les capacités technologiques du Maroc». Pour développer les grandes ressources renouvelables du pays, poursuit l’Agence, le gouvernement a procédé à la réforme du secteur de l’électricité, créant une autorité de régulation nationale de l’électricité, développant de nouvelles interconnexions avec l’Espagne et le Portugal et planifiant de stimuler le commerce de l’électricité et d’intégrer son marché de l’électricité au niveau régional. 

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