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L’amélioration de l’école marocaine au centre des débats à l’institut CDG

«Quelle école pour demain ? Priorités et défis», était le thème de la huitième Rencontre du cycle de conférences de l’institut CDG «Regards vers le futur».

L’amélioration de l’école marocaine au centre des débats à l’institut CDG

L’institut CDG a organisé, jeudi à Rabat, une rencontre sur le thème «Quelle école pour demain ? Priorités et défis». Il s’agit de la huitième Rencontre du cycle de conférences de l’institut CDG «Regards vers le futur» qui vise à débattre des changements profonds qui s’opèrent dans le monde, à la faveur des avancées technologiques et des évolutions socio-économiques. Le choix de ce thème n’est pas anodin puisque, outre sa grande importance, la rencontre coïncide avec la parution des premiers résultats de l’édition 2018 de l’enquête du Programme international pour le suivi des acquis des élèves (PISA), menée par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).
Quelque «6.814 élèves marocains de 179 institutions du secondaire ont pris part aux tests de l’édition 2018 de l’enquête du Programme international pour les acquis des élèves (PISA) qui teste les capacités des élèves de 15 ans, en lecture, sciences et mathématiques. 
Le Maroc s’est malheureusement classé 75e sur une liste de 79 pays qui ont contribué à cette édition. Les résultats de cette enquête, à laquelle le Maroc participe pour la première fois et également en tant que premier pays africain, permettront à l’ensemble des personnes qui s’intéressent à ce sujet de mieux mesurer les performances de notre système éducatif en comparaison avec ceux d’autres pays», a souligné Soumaya Maghnouj, analyste des politiques d’éducation au sein de la Direction de l’éducation et des compétences de l’Organisation pour la coopération et le développement économiques (OCDE). Et d’insister que «La publication des premiers résultats de l’enquête PISA 2018, nous offrait l’occasion de présenter, de manière actualisée et factuelle, un inventaire, un bilan et une évaluation du système éducatif national dans un cadre comparatif à d’autres pays. Cette démarche a fait émerger des repères pour le futur qui à leur tour se manifesteront par des objectifs à atteindre et par l’appréciation des principaux axes d’amélioration».
Les participants à cette conférence ont ainsi noté que malgré des réalisations et des acquis notables, l’école marocaine, en particulier l’école publique, est toujours la cible d’un certain nombre de critiques, eu égard aux attentes diverses issues des principales composantes de la société, à savoir les familles qui y voient une source de promotion sociale de leurs enfants, les entreprises qui aspirent à des travailleurs qualifiés et l’État qui y voit le reflet du succès de ses politiques.

Cette rencontre a été aussi l’occasion d’explorer d’autres manières d’enseigner, d’autres formes de pratiques pédagogiques à l’œuvre dans d’autres pays, parfois localement à la simple échelle d’un établissement. Dans ce sens, Svenia Busson, fondatrice de LearnSpace, société de conseil en innovation pédagogique, qui depuis 2016 parcourt le monde à la découverte des pratiques et des technologies éducatives à partager avec les participants à cette journée, a présenté le fruit de certaines de ses découvertes les plus marquantes, à savoir le centre d’innovation en apprentissage de Sydney qui est une unité d’innovation intégrée dans une école allant de la maternelle au baccalauréat. 
Ce centre gère un éventail de programmes et de projets de recherche visant à transformer la pensée et les pratiques pédagogiques à la fois dans leur école et dans le monde de l’éducation. Svenia Busson a également parlé de l’application finlandaise «Mightifier» qui est spécialisée dans le soutien des enfants à la maîtrise de leurs compétences sociales et émotionnelles. Cette application a permis d’élargir leur vocabulaire, ils apprennent ainsi à définir toutes sortes de points forts, qu’il s’agisse de la gratitude, de la compassion ou de la sollicitude.
Enfin, les participants à cette rencontre ont rappelé les différentes analyses réalisées par les organismes nationaux ou internationaux et par les chercheurs et spécialistes en éducation, appelant à développer les compétences de base, de la petite enfance aux premières années d’école nécessaires au futur apprentissage et à la réussite et s’assurer que les enseignants et les chefs d’établissement, qui sont les éléments les plus importants du processus d’apprentissage, soient qualifiés, bien sélectionnés, utilisés efficacement et incités à poursuivre leur développement professionnel. Ils ont également insisté sur la nécessité de moderniser la pédagogie et les pratiques pédagogiques afin de promouvoir la recherche, la créativité et l’innovation et appliquer des évaluations de l’apprentissage qui surveillent régulièrement les progrès des élèves pour s’assurer que ceux-ci apprennent. 

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