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C’est depuis Sidi Kacem, l’un des greniers du Royaume, qu’a été donné, hier, le coup d’envoi de la campagne agricole 2019-2020. Cette région compte, en effet, 11% de la surface agricole utile, 12% des surfaces irriguées et participe à hauteur de 18% du produit intérieur agricole. Pour la campagne qui attend ses premiers sillons, le ministre de l’Agriculture Aziz Akhannouch a annoncé que 2,2 millions de quintaux de semences sélectionnées sont disponibles et cédés à «des prix incitatifs». Les prix de vente subventionnés atteignent ainsi les 175 dirhams le quintal pour le blé tendre, 195 DH pour le blé dur et 345 pour l’orge, détaille le département de l’Agriculture. Pour sa part, Abdelaziz Abdelali, président de la Sonacos, a mis l’accent sur les investissements de 100 millions de dirhams au profit du centre de stockage des semences de Sidi Kacem : «Cette enveloppe a permis l’acquisition de nouveaux équipements qui débarrassent les graines de toutes les impuretés. Ce centre a une capacité de stockage de 150.000 quintaux. Sidi Kacem est une région productrice de semences sélectionnées stables et écoule sa production au profit d’autres régions du pays».
Reste l’épineux problème de l’eau. Le département d’Akhannouch indique que le taux de remplissage des barrages se situe actuellement «à 45% contre 57% à la même période de la campagne précédente». Pour combler ce déficit, le ministère a programmé une superficie de 487.000 hectares pour l’irrigation au niveau des grands périmètres, dont 23% pour les céréales. Le Programme national de l’économie d’eau d’irrigation (PNEEI) a permis l’irrigation en goutte-à-goutte de 50.000 hectares supplémentaires, portant la superficie équipée à 635.000 hectares et l’achèvement des travaux de modernisation du réseau d’irrigation pour la reconversion collective en irrigation localisée sur une superficie de 120.000 hectares. Enfin, 3,91 milliards de dirhams (soit +1% par rapport à 2019) seront consacrés aux subventions.
Avant d’évoquer la campagne qui démarre, Akhannouch a rappelé le caractère irrégulier des précipitations de l’année dernière, qui a été une campagne moyenne pour les différentes
céréales dont la récolte a atteint 52 millions de quintaux. «Cependant, d’autres spéculations ont enregistré des augmentations de production telles que les agrumes qui ont crû de 15% et les olives de 22%. La production des viandes rouges et blanches a, elle, augmenté de 3 et 4%», a noté le ministre.
