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L’axe économique Maroc-Espagne est appelé à se consolider. Les opérateurs de part et d’autre multiplient, en effet, les occasions de rencontre pour nouer davantage de relations d’affaires et de partenariat. Ainsi, quelques mois seulement après leur importante rencontre, en février dernier à Rabat, à l’occasion de la visite d’État du Roi et de la Reine d’Espagne au Maroc, ils se sont de nouveau donné rendez-vous hier et aujourd’hui à Casablanca, pour un forum d’investissement et d’affaires. Au total, une cinquantaine d’entreprises espagnoles a fait le déplacement au Maroc pour y explorer les opportunités d’investissement et de commercialisation dans de nombreux secteurs identifiés : industrie automobile, infrastructures de transport, énergies renouvelables, eau, technologies agricoles, industrie agroalimentaire, services éducatifs et tourisme entre autres.
Le Forum Maroc-Espagne, qui s’achève donc aujourd’hui, connait, selon l’ambassade d’Espagne au Maroc, la participation de 300 représentants de l’administration publique et du secteur privé des deux pays. Il est articulé autour de deux sessions plénières, traitant respectivement des opportunités d’investissement au Maroc et des aspects financiers des relations bilatérales, ainsi que de rencontres B2B. L’occasion de donner un nouveau coup de fouet aux investissements espagnols au Maroc, selon les différents intervenants lors de ce forum, aussi bien espagnols que marocains.
Actuellement, le Maroc représente la première destination des investissements espagnols en Afrique, avec un flux cumulé de près de 4,5 milliards d’euros, réalisés par plus de 600 entreprises espagnoles présentes dans le pays et qui génèrent plus de 20.000 emplois directs, selon l’ambassade d’Espagne au Maroc. Ces investissements sont destinés à plusieurs secteurs, notamment l’automobile, l’infrastructure, la logistique, le textile et le tourisme. Ils profitent également à des secteurs telles les énergies renouvelables, l’efficacité énergétique, la gestion de l’eau, l’agriculture, la santé et l’éducation.
Les représentants d’institutions espagnoles à ce forum ont avancé plusieurs illustrations de l’importance de l’investissement espagnol au Maroc. 90% des bus qui circulent dans le pays sont produits localement par une entreprise à capital espagnol (Irizar, ndlr), est-il souligné. De même, une société espagnole (en l’occurrence Gamesa avec Siemens) a lancé au Maroc la première usine de pales pour l’industrie éolienne sur le continent africain et au Moyen-Orient.
Autres exemples mis en avant : la gestion par des groupes hôteliers espagnols de stations touristiques, l’investissement dans le transport urbain, dans le textile, avec la contribution des entreprises espagnoles à la création plus de 60.000 emplois au Maroc dans ce secteur, souligne l’ambassade espagnole. Il s’agit essentiellement du groupe Inditex. Pour ce qui est des énergies renouvelables, des entreprises espagnoles ont participé à la conception et au développement des projets telle la centrale solaire Noor de (Acciona et TSK). Dans la gestion des ressources hydriques, deux usines de dessalement ont été réalisées par des investissements espagnols (Abengoa), bénéficiant à une population de 600.000 personnes.
Toutefois, il reste encore de la marge pour développer ces investissements, relève Reyes Maroto, ministre de l’Industrie, du commerce et du tourisme d’Espagne, appelant les entreprises de son pays à tirer davantage profit des opportunités que leur offre le Maroc.
Même son de cloche auprès de Mohamed Sajid, ministre du Tourisme, du transport aérien, de l’artisanat et de l’économie sociale, qui appelle à multiplier d’une manière exponentielle les montants investis actuellement.
Présent à cette rencontre, Mustapha Bakkoury, président de la région Casablanca-Settat, a profité de l’occasion pour inciter les entreprises espagnoles à multiplier leurs investissements dans cette région.
Sur le plan des échanges commerciaux, l’Espagne est devenue depuis 2012 le premier partenaire commercial du Maroc, a rappelé l’Ambassadeur d’Espagne au Maroc, Ricardo Díez-Hochleitner. Les échanges entre les deux pays ont atteint 160,64 milliards de DH en 2018, doublant ainsi sur les six dernières années.
