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L’association Jossour FFM lance la 3e phase de son projet

Le projet pour la promotion de la représentation politique des femmes au Maroc, mené par Jossour FFM en partenariat avec la Fondation Friedrich Ebert, a entamé sa troisième phase.

L’association Jossour FFM lance la 3e phase de son projet
La phase III du projet sera celle de la réflexion sur une «loi-cadre pour l’égalité et la parité» afin d’investiguer tous les niveaux de résistance à l’égal accès des femmes et des hommes aux sphères décisionnelles et du pouvoir.

L’association Jossour Forum des femmes marocaines a organisé, vendredi dernier à Rabat, une table ronde à l’occasion du lancement de la Phase III de son projet «La promotion de la représentation politique des femmes au Maroc». Cette rencontre organisée sur le thème «Mode de scrutin et représentation politique des femmes» a été marquée par la participation de nombreux experts nationaux et internationaux, dont l’ex-ministre espagnole María Antonia Trujillo. Cette dernière, qui a présenté le mode électoral espagnol et son impact sur la participation politique des femmes, a rappelé que l’égalité entre les femmes et les hommes est un principe juridique universel reconnu dans plusieurs textes internationaux sur les droits de l’Homme. «Une égalité pleine et effective entre les femmes et les hommes reste une tâche en suspens qui nécessite de nouveaux instruments juridiques et dans tous les systèmes juridiques. Il est, en effet, nécessaire de prendre des mesures normatives pour lutter contre toutes les manifestations de discrimination, directes ou indirectes, qui subsistent encore, en raison du sexe, et pour promouvoir une égalité réelle entre hommes et femmes, en éliminant les obstacles sociaux et les stéréotypes qui empêchent de l’atteindre», a affirmé María Antonia Trujillo.
Cette rencontre a été l’occasion d’annoncer que la troisième phase du projet de l’association Jossour FFM, mis en œuvre en partenariat avec la Fondation Friedrich Ebert, aura pour thème «Ensemble pour l’effectivité du droit constitutionnel à la parité». Il s’agira d’une phase de réflexion sur une «Loi-cadre pour l’égalité et la parité» afin d’investiguer, entre autres, tous les niveaux de résistance à l’égal accès des femmes et des hommes aux sphères décisionnelles et du pouvoir, notamment le système électoral, facteur clé d’influence sur la représentation politique des femmes. «Le système électoral peut être un instrument redoutable d’affranchissement ou de manipulation. Il est un facteur clé d’influence sur la représentation politique des femmes. L’impact des modes de scrutin est une des nombreuses pièces du puzzle de la parité en politique, une pièce qu’il est important de bien maîtriser pour pouvoir agir. Le mode de scrutin électoral et le découpage électoral sont combinés aux logiques des jeux et pratiques politiques et ont un réel impact sur la représentation politique des femmes aux différents niveaux territoriaux», indique l’association. Et d’ajouter : «Le mode de scrutin reste certainement à parfaire afin d’influer sur l’effectivité des droits constitutionnels à l’égalité et à la parité entre les femmes et les hommes. La relative amélioration des taux de représentation aux élections locales, régionales et législatives est due aux mesures de discrimination positive puisqu’en 2015, sur les 6.673 femmes élues sur un total de 31.503, seules 203 femmes l’ont été sans quotas. En 2016, seules 10 femmes ont été élues sans le recours aux quotas dans les circonscriptions locales, sur un total de 81 femmes. Il est donc aisé d’imaginer les résultats sans le recours aux mesures de discrimination positive».

La rencontre a également été l’occasion de rappeler les deux premières phases du projet «La promotion de la représentation politique des femmes au Maroc». La phase I a donc consisté en l’établissement d’un état des lieux de la représentation politique des femmes à travers une recherche réalisée en 2017. Cette recherche a montré que la représentation politique des femmes relève plus du symbolique et de l’alibi, et surtout qu’elle résiste à céder le pouvoir de décision aux femmes. En 2018, la deuxième étape du projet, plus volontariste, mais toujours aussi pluraliste et inclusive, a engagé une très large concertation sur la stratégie à mener pour la réalisation des recommandations de l’étude menée en 2017, à savoir sauvegarder les acquis démocratiques, créer un large mouvement national progressiste et œuvrer pour l’effectivité du droit constitutionnel à la parité. 

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