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L’association Jossour FFM organise la Conférence panarabe des juristes

Évaluer les différents systèmes judiciaires arabes en matière de lutte contre la violence à l’égard des femmes, tel est l’objectif de la Conférence panarabe de juristes organisée dernièrement par l’association Jossour FFM.

L’association Jossour FFM organise la Conférence panarabe des juristes

L’association Jossour Forum des femmes marocaines (Jossour FFM) a organisé récemment à Casablanca la Conférence panarabe de juristes sur la violence à l’égard des femmes sur le thème «La violence à l’égard des femmes, application des lois et jurisprudence». Cette rencontre organisé en partenariat avec l’Université du Maryland a réuni des experts venants de pays tels que la Jordanie, le Liban, la Tunisie, l’Algérie, l’Égypte, la Palestine, le Yémen, la Somalie et le Maroc autour de l’application des lois spécifiques à la violence à l’égard des femmes dans leurs pays. «L’objectif de cette rencontre est de permettre aux participants d’échanger et de débattre sur l’existant en matière juridique, des lois de lutte contre la violence à l’égard des femmes, de présenter les bonnes pratiques, la jurisprudence existant dans leurs pays respectifs ainsi que de s’inspirer des modèles de prévention et de protection des femmes victimes de violence, de leur pratique dans les huit pays. En effet, nous souhaitons, à travers cette rencontre, évaluer les différents systèmes judiciaires arabes à travers les juristes et acteurs associatifs de certains pays du Maghreb et de la région MENA», indique l’association dans un communiqué. 

Lors de cette rencontre, Omayma Achour, présidente de Jossour FFM, a souligné que la violence prend de plus en plus d’ampleur, mettant l’accent sur la violence psychologique, dont sont victimes de nombreuses femmes, par leur entourage familial ou professionnel, surtout lorsqu’elles réussissent à se démarquer. De son côté, Amina Bouayach, présidente du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) a qualifié la violence comme une entrave au développement. «Une femme sur trois subit la violence physique et sexuelle dans sa vie et plus d’un quart de siècle après la Déclaration de Beijing sur la violence à l’égard des femmes, ce fléau est toujours très représentatif. La violence est devenue, à travers les siècles, un fléau et un phénomène de discrimination et de mauvaises relations entre hommes et femmes. Grâce au militantisme des femmes, de grands progrès ont été réalisés et des lois et des stratégies nationales ont été mises en place, mais il reste encore beaucoup à faire», a indiqué Amina Bouayach. «L’évaluation de la loi 103-13 sur la violence à l’égard des femmes, un an après son entrée en vigueur, montre que le gouffre du fléau est important, surtout à travers les réseaux sociaux. Le CNDH, mécanisme institutionnel, défend le droit des femmes à une vie sans discrimination et sans violences. Le Conseil est conscient de la nécessité d’une synergie d’actions pour une juridiction globale qui assure prévention et protection et qui ne déroge pas dans l’impunité», a-t-elle ajouté.
Cette rencontre a également été marquée par la mise en place d’un groupe de travail régional arabe, composé d’avocates, de juges, de procureurs du Roi et de représentantes de l’association Jossour FFM. «Ce groupe de travail a proposé un projet de plan d’action afin d’assurer le suivi et la veille à l’application des lois et des procédures d’application relatives à la lutte contre la violence à l’égard des femmes. Chaque pays participant a été amené à faire ce travail dans son pays, à proposer au comité une personne ressource pour assurer le suivi du travail du groupe. Une autre rencontre sera organisée afin de rendre compte du travail accompli dans chaque pays», lit-on dans le communiqué.

Il est à noter que cette conférence panarabe de juristes sur la violence à l’égard des femmes s’inscrit dans le cadre du projet WPP Maroc, qui a été créé à travers des femmes leaders de divers horizons : entrepreneurs, politiciennes, médias, syndicalistes, acteurs associatifs et de droits... Il a pour objectif d’analyser les obstacles rencontrés par les femmes marocaines au cours de leur parcours de vie professionnelle et l’évaluation des progrès accomplis par les politiques publiques pour une participation féminine plus juste et égalitaire dans la société marocaine aux niveaux juridique, social, économique, politique, académique, culturel, médiatique et environnemental. 

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