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L’économie de l’Afrique subsaharienne croîtrait de 3,5 % en 2019

L’Afrique subsaharienne devrait poursuivre sa reprise économique cette année, mais ferait face à une montée d’incertitudes et à une dualité du rythme de croissance. C’est ce qui ressort d’une nouvelle analyse du FMI qui table sur une croissance globale de 3,5% en 2019 et près de 4% à moyen terme dans cette région.

L’économie de l’Afrique subsaharienne croîtrait de 3,5 % en 2019

La croissance économique en Afrique subsaharienne devrait poursuivre sa reprise, mais ferait face à un niveau d’incertitude élevé et à des rythmes hétérogènes. C’est ce que pronostiquent pour cette région, où est concentrée une bonne partie des investissements marocains en Afrique, les économistes du Fonds monétaire international (FMI).
Ainsi, certes, la croissance globale devrait passer de 3% en 2018 à 3,5% en 2019 et se stabiliser légèrement en dessous de 4% à moyen terme, estime le FMI dans une nouvelle note sur les perspectives économiques régionales pour l’Afrique subsaharienne. Toutefois, nuance l’institution internationale, avec une baisse des budgets et une détérioration de l’environnement extérieur, il est «plus difficile de trouver les moyens de répondre aux besoins d’investissement dans le capital humain et physique, et de créer suffisamment d’emplois pour absorber les 20 millions de nouveaux arrivants sur le marché du travail chaque année». 
Les économies de cette zone sont, en effet, confrontées à des vents défavorables venant de la détérioration de la conjoncture extérieure, ce qui pourrait ralentir la croissance subsaharienne de 2 points de pourcentage cette année, selon le FMI. Il s’agit notamment, indique-t-il, de l’aggravation des tensions commerciales, avec une montée de l’incertitude entourant la politique commerciale américaine, un ralentissement de la croissance en Chine, une baisse des prix des produits de base et un durcissement des conditions financières mondiales. Les pays les plus touchés seraient ceux qui exportent des produits de base, ceux plus étroitement liés à la Chine et aux marchés mondiaux, et ceux présentant d’importants besoins de refinancement, selon le FMI.
Cette poursuite de la reprise économique en Afrique subsaharienne est également à relativiser, selon le FMI, par le fait qu’elle suit deux trajectoires distinctes. Ainsi, indique le Fonds, 21 pays devraient maintenir une croissance d’au moins 5% en 2019. Par contre, les autres pays, pour la plupart tributaires de ressources naturelles, y compris les plus grands de la région (Nigeria et Afrique du Sud), devraient enregistrer une croissance atone à court terme, note-t-il.
Ces économies subissent d’autres pressions, qui sont endogènes. Celles-ci proviennent notamment des chocs climatiques, tel le cyclone Idai, qui a frappé le sud-est de l’Afrique en mars dernier, des ratios de l’endettement, dont la stabilisation ou la baisse nécessite «un ajustement plus poussé», ainsi que des dépenses de sécurité et d’aide humanitaire, selon la même analyse.
Par ailleurs, le FMI a encore rappelé les vertus de la mise en place de la zone de libre-échange continentale pour booster l’économie de cette zone et de toute l’Afrique. 

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