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L’économie subit sa plus forte contraction après l’effondrement de la production automobile

L’économie britannique a connu sa plus forte contraction depuis trois ans au cours du dernier trimestre, suite à l’effondrement de la production automobile en raison notamment de l’incertitude liée au Brexit ayant forcé plusieurs constructeurs à fermer leurs usines au Royaume-Uni.

L’économie subit sa plus forte contraction après l’effondrement de la production automobile
Le constructeur américain Ford va fermer une usine de moteurs au Pays de Galles l’an prochain au prix de 1.700 emplois supprimés. Ph. AFP

Selon des données alarmantes révélées, lundi par l’Office britannique des statiques nationales (ONS), le PIB britannique a reculé de 0,4% en avril par rapport au mois précédent, alors que la production manufacturière a chuté de 4%, face à la stagnation du secteur des services. L’économie a subi aussi un coup dur après que la production automobile eut chuté de 24%, suite aux décisions de nombreuses entreprises de fermer leurs sites en Grande-Bretagne ou d’avancer la date de leurs fermetures. Les fabricants ont en effet prévu des interruptions temporaires, craignant qu’un départ du Royaume-Uni de l’Union européenne sans accord ne perturbe leurs chaînes de production. Selon l’analyste du PIB chez l’ONS, Rob Kent-Smith, «il s’agit d’une faiblesse généralisée dans le secteur manufacturier», au moment où «le stock record» accumulé avant le Brexit par les entreprises «a commencé à se résorber». L’augmentation des stocks avant le Brexit avait soutenu la croissance économique en début d’année, mais ce coup de pouce n’a été que temporaire.
Le PIB avait progressé de 0,5% au cours du premier trimestre, bien plus que prévu par les économistes. «La croissance du PIB a légèrement fléchi au cours des trois derniers mois. L’économie s’est contractée au mois d’avril, principalement en raison d’une chute spectaculaire de la production automobile», a précisé l’expert. La baisse du PIB est plus sévère que celle anticipée par le consensus d’analystes établi par Bloomberg (-0,1%). Il s’agit du second recul consécutif pour l’activité, après une baisse de 0,1% en mars, témoignant d’un essoufflement de l’économie après un bon début d’année, selon les analystes. Le Royaume-Uni n’est toutefois pas encore en récession, laquelle correspond à deux trimestres consécutifs de baisse du PIB. En avril, l’économie a été touchée de plein fouet par un repli de la production industrielle de 2,7%, contre une stagnation de l’activité dans le secteur des services. Au total, la hausse du PIB a ralenti sur les trois mois à fin avril, à +0,3%, laissant augurer d’un deuxième trimestre difficile. Pour l’ensemble de l’année, les prévisions sont toutefois moins sombres, les économistes indépendants sondés par le Trésor britannique s’attendent à une hausse du PIB de 1,4% en 2019. 

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