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Le Matin : La sélection nationale s’apprête à disputer la Coupe d’Afrique des nations, comment voyez-vous ses chances dans cette compétition africaine ?
Hicham Aboucharouane : L’équipe nationale a de fortes chances de remporter le titre, parce qu’elle est l’une des meilleures équipes africaines du moment. Je pense que le sélectionneur national a retenu les joueurs en qui il a confiance, qu’il connaît bien et qui sont capables d’aller le plus loin possible dans cette compétition. Le bilan sera fait après la CAN, mais je reste optimiste, malgré les problèmes qui ont éclaté récemment. Il faut oublier ce qui s’est passé et se concentrer sur l’objectif principal. Après la CAN, on pourra revenir plus sereinement sur ce qui s’est passé. Si on en parle maintenant, on risque de déstabiliser la sélection nationale.
L’affaire Abderrazak Hamdallah a fait couler beaucoup d’encre, ne risque-t-elle pas de plomber le moral des joueurs ?
Pour moi, Abderrazak Hamdallah devait être l’attaquant numéro 1 en équipe nationale, en raison de sa saison stratosphérique avec son club. En sélection, on devra toujours s’appuyer sur les joueurs en forme du moment. Et Hamdallah est en pleine forme. Il a inscrit beaucoup de buts avec son club. Il mérite sa place en sélection. Mais je ne peux pas me prononcer sur les raisons de son départ, parce que je ne connais pas les tenants et aboutissants de cette affaire. On attend toujours qu’il parle. À mon avis, il doit attendre la fin de la CAN pour parler, parce que s’il parlait maintenant, cela ne servirait pas les Lions de l’Atlas.
Vous avez participé à deux phases finales de la Coupe d’Afrique des nations, racontez-nous une anecdote à propos de vos participations ?
En 2006, alors que je jouais à Lille en France sous forme de prêt, j’ai été convoqué pour disputer la Coupe d’Afrique des nations en Égypte. J’ai répondu favorablement à la convocation de l’entraîneur national, alors que mon contrat stipulait que je devais disputer un certain nombre de matchs pour que Lille lève son option d’achat. Les dirigeants lillois étaient contre ma participation à la CAN, mais j’ai préféré y participer. Du coup, je n’ai pas poursuivi ma carrière avec le LOSC, mais c’était un mal pour un bien, puisque je me suis engagé avec l’Espérance de Tunis et ensuite avec Al Ittihad Djeddah. Des clubs avec qui j’ai gagné des titres.
Comment évaluez-vous la saison du Raja de Casablanca ?
C’est une belle saison avec deux titres continentaux et une qualification en Ligue des champions la saison prochaine, malgré les problèmes qu’a connus le club. Cela n’a pas été facile pour le club de glaner deux titres, sachant qu’il pataugeait dans beaucoup de problèmes. Je pense qu’un immense travail a été fait par le bureau dirigeant, les joueurs et le public, qui a beaucoup aidé le club. Le Raja sera encore meilleur la saison prochaine, en raison des recrutements faits et grâce au public.
Le retour de Mouhcine Metouali peut-il apporter un plus au club ?
Metouali va apporter un plus au club. C’est un joueur d’expérience. Il a déjà marqué l’histoire du club avant de partir à l’étranger. Là, il revient. Il a toujours un très bon niveau. C’est un joueur qui peut apporter un plus sur et en dehors du terrain. Il va aider les jeunes joueurs à donner plus au club.
