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L’aéroport de Tripoli rouvert pour les vols nocturnes seulement, poursuite des combats

Le seul aéroport fonctionnel de Tripoli a été touché par une frappe aérienne des forces loyales au maréchal Khalifa Haftar, qui mènent une offensive meurtrière contre la capitale libyenne, une attaque condamnée par l’ONU.

L’aéroport de Tripoli rouvert pour les vols  nocturnes seulement, poursuite des combats

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a fermement condamné l’escalade de la violence autour de la capitale libyenne Tripoli, et appelé à un arrêt immédiat des combats. «Il rappelle qu’il n’y a pas de solution militaire au conflit en Libye et appelle toutes les parties à engager immédiatement le dialogue afin de trouver une solution politique», écrit dans un communiqué Stephane Dujarric, porte-parole du chef de l’ONU. Depuis jeudi, l’homme fort de l’Est libyen et son autoproclamée Armée nationale libyenne (ANL) mènent l’assaut vers Tripoli, au prix de violents combats avec ses rivaux du Gouvernement d’union nationale (GNA), provoquant des dizaines de morts et déplaçant plus de 3.400 personnes. L’ANL a revendiqué le raid aérien contre l’aéroport de Mitiga, dans la banlieue Est de Tripoli, qui a provoqué la suspension immédiate des vols et l’évacuation de l’aéroport, même si l’attaque n’a pas fait de victimes. Avant même que le raid ne soit revendiqué, l’émissaire de l’ONU en Libye, Ghassan Salamé, avait estimé que l’attaque constituait «une violation grave du droit international humanitaire qui interdit les attaques contre des infrastructures civiles».

Malgré le spectre d’une guerre généralisée en Libye, pays pétrolier en proie au chaos depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011, les grandes puissances ont échoué à se mettre d’accord à l’ONU sur une déclaration appelant les forces du maréchal Haftar à cesser son offensive contre la capitale libyenne. Présentée au Conseil de sécurité dimanche soir, cette déclaration, soutenue entre autres par les États-Unis, a été bloquée par la Russie, qui tient à ce que «toutes les parties» soient appelées à la retenue pour éviter «un bain de sang». Le maréchal Haftar est appuyé politiquement par une autorité basée dans l’est du pays. Outre les régions orientales, ses forces ont étendu leur emprise sur le sud de la Libye et visent désormais l’Ouest, où est située Tripoli. Mais elles font face au GNA, reconnu par la communauté internationale et soutenu notamment par de puissantes milices basées dans l’Ouest. Le GNA a promis dimanche une contre-offensive nommée «Volcan de la colère» pour «nettoyer toutes les villes libyennes des agresseurs» liés à Khalifa Haftar. 

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