Menu
Search
Vendredi 26 Avril 2024
S'abonner
close
Vendredi 26 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Culture

L’«Esthétique de la création poétique» raconte le parcours du poète Mohamed Serghini

Intitulé «Esthétique de la création poétique» le livre de 216 pages est réalisé par le professeur universitaire et écrivain Driss El Ouaghich, avec la contribution de plusieurs écrivains, enseignants, journalistes et amis du poète.

L’«Esthétique de la création poétique» raconte le parcours du poète Mohamed Serghini

Un ouvrage est paru récemment sur le grand poète marocain Mohammed Serghini ayant pour titre «Mohammed Serghini : esthétique de la création poétique». Cet ouvrage de 216 pages avec un portrait en couverture dudit poète, peint par l’artiste irakien Khaled Houcinem, est réalisé par le professeur universitaire et écrivain Driss El Ouaghich, avec le soutien de l’ex-délégué régional de la communication à Fès et Laâyoune, Abdessalam Zerouali, et la contribution de plusieurs écrivains, enseignants, journalistes ou simples amis du poète Serghini, ex-doyen de la Faculté des lettres et sciences humaines «Dhar Al Mehraz» de Fès.
Édité par «l’imprimerie-papeterie-Bilal» de Fès, cet ouvrage-document renferme des «témoignages» édifiants sur la vie et l’œuvre de Mohammed Serghini, considéré comme l’un des fondateurs de la poésie moderne marocaine. Driss El Ouaghich a qualifié la poésie de Serghini de «grande explosion linguistique», qui contraint «le lecteur à creuser profondément son cerveau» pour parvenir à comprendre sa poésie jugée complexe. Serghini qualifie lui sa poésie de «connaissance et pensée, avant d’être un art et une création». El Ouaghich souligne que le poète Serghini imagine «son monde comme il désire qu’il soit, conformément aux visions du philosophe et non la vision d’un poète» imbu «de spiritualisme, d’amitié profonde et d’universalité de l’être humain».
Les témoignages que renferme l’ouvrage ont été unanimes à considérer Mohammed Serghini comme un pionnier de la poésie marocaine moderne et l’un des piliers de la littérature diverse et plurielle au regard des productions littéraires s’étalant sur une période de plus de 70 ans. Son premier poème est paru dans la revue «Al Aniss» en 1948. Ces témoignages ont rappelé que Mohammed (Nassim) Serghini est un poète érudit qui a fait ses premières classes à la célèbre Université Al Karaouyine, avant de parfaire ses études supérieures aux universités d’Irak et de la Sorbonne à Paris, accumulant ainsi une riche formation académique, des connaissances multiples tout en s’inspirant des styles poétiques occidentaux et des courants philosophiques arabes, notamment le philosophe Ibn Al Arabi.

Natif de Fès en 1930, Mohamed Serghini, qui a obtenu un doctorat d’État (1985), a publié plusieurs recueils de poésie, dont «Wa Yakoun Ihraqou Asmaehi Alatiya» (1987), «Bahhar Jabal Qaf» (1991), «Al-Kaen Assibaey» (1991), «Wajadtouka fi hada Alarkhabil» (Je t’ai trouvé dans cet archipel, 1992), «Qu’a-t-on fait à vos crânes ?» (1994), «Min Aala Kimami Al Ihtiyal» (2002) et de nombreux autres recueils et publications, dont «la Chanson du train fantôme» en langue espagnole. Mohamed Serghini a obtenu le Prix international de poésie «Argana 2004» en reconnaissance des efforts considérables fournis pour la modernisation de la poésie marocaine. Polyglotte, il a collaboré avec la poétesse espagnole Trina Mercader en publiant des articles et des recueils dans la revue 
«Al Mouâtamid» éditée en langues arabe et espagnole, et ce de 1947 à 1956, à Larache puis à Tétouan.
Son élève et poète Mohammed Ali Arrabbaoui a affirmé que la poésie de Mohammed Serghini est «dépourvue de toute trace de soufisme tant au niveau de la langue et du lexique qu’au niveau du symbole», attestant que sa poésie est plutôt «une mosaïque de cultures, de philosophies et d’arts» avec une présence manifeste de la culture marocaine, «offrant une lecture critique de la réalité et évitant à ses écrits poétiques de sombrer dans les méandres des communiqués politiques». 

Lisez nos e-Papers