Menu
Search
Vendredi 19 Avril 2024
S'abonner
close
Vendredi 19 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Nation

L’État de la Cité du Vatican, un pouvoir au-delà des frontières

D’une superficie d’à peine 44 hectares, l’État de la Cité du Vatican est le plus petit État indépendant du monde tant par le nombre de ses habitants que par son étendue territoriale. Délimité par ses murs, mais aussi, sur la place Saint-Pierre, par la bande en travertin qui relie les deux ailes de la colonnade, le Vatican compte moins de 900 habitants. État reconnu, mais non membre de l’Organisation des Nations unies (ONU) où il a le statut d’observateur, sa juridiction couvre non seulement le territoire de l’État lui-même, mais s’étend également à d’autres quartiers dans et en dehors de la ville de Rome, où il se situe géographiquement, qui jouissent du droit de l’extraterritorialité.

L’État de la Cité du Vatican, un pouvoir au-delà des frontières

Situé au cœur de la ville de Rome en Italie, le Vatican est le siège de l’Église catholique romaine et la résidence du Pape. Avec ses Musées renfermant des sculptures romaines antiques et sa forte symbolique, l’État compte sur le tourisme et les dons des fidèles comme sources principales de revenus.
Considéré comme le plus petit État du monde, le Vatican dispose d’une procédure de citoyenneté très particulière. En effet, être citoyen du Vatican n’est en aucun cas l’expression d’une appartenance nationale, mais plutôt d’une fonction au sein de l’Organisation de l’État. Cette citoyenneté cesse au moment où la fonction s’arrête.
L'État peut également se vanter d’avoir la plus ancienne armée du monde encore en exercice. En effet, recrutée exclusivement dans les cantons suisses, l’armée pontificale a été créée en 1506 sur ordre du pape Jules II. Elle est également la plus petite armée du monde avec 110 militaires. 

Les origines de l’État

L’État de la Cité du Vatican a été créé avec les Accords du Latran, signés le 11 février 1929 par le Saint-Siège et l’Italie, et qui en ont défini l’existence en tant qu’organisme souverain de droit public international. Toutefois, l’histoire du Vatican est bien antérieure à cette date. En effet, le terme Vatican indiquait autrefois la région marécageuse sur la rive droite du Tibre, souligne le portail officiel du Vatican. Selon la même source, ce territoire s’appelait Ager Vaticanus et s’étendait au nord jusqu’à l’embouchure du Cremera et au sud au moins jusqu’au Janicule. Le toponyme Vaticanum est attesté avec certitude à l’époque impériale, à partir du IIe siècle apr. J.-C., et il comprenait une région correspondant plus ou moins à l’actuel État de la Cité du Vatican.
À travers les siècles, l’État a commencé à prendre forme. Les Papes successifs ont chacun apporté sa pierre à l’édifice. C’est l’exemple d’ailleurs du Pape Sixte IV (1471-1484) qui commença la construction d’une grande chapelle qui prit son nom et devint la Chapelle Sixtine. Cette dernière a été décorée de fresques par les plus grands peintres italiens de l’époque et fut inaugurée le 15 août 1483. Jules II (1503-1513) procéda ensuite à d’importantes transformations, qui modifièrent radicalement cette citadelle. Le XVIe siècle a été marqué, quant à lui, par la construction de la basilique Saint-Pierre. C’est Michel-Ange qui se charge des plans et commence la partie centrale de ce monument qui ne sera achevé qu’à la moitié du XVIIe siècle. 

La structure de l’État

La forme de gouvernement par lequel est régi l’État du Vatican est la monarchie absolue. Le Chef de l’État est le Souverain Pontife auquel revient l’ensemble des pouvoirs législatifs, exécutifs et judiciaires. Ces pouvoirs, durant la période de siège vacant, sont exercés par le collège des cardinaux. Selon les textes régissant le fonctionnement de l’État, le Souverain pontife est élu par les cardinaux qui n’ont pas atteint l’âge de 80 ans. Il devient de ce fait également Souverain de l’État, au moment même de l’acceptation de son élection comme pontife.
Le Pape n’est pas le seul à exercer le pouvoir législatif au Vatican. Une commission composée d’un cardinal président et d’autres cardinaux, nommés pour cinq ans, l’exercent également en son nom. Quant au pouvoir exécutif, il est confié au président de la commission qui, dans ce rôle, prend le nom de Président du gouvernement. Dans l’exercice de ses fonctions, il est épaulé par le Secrétaire général et le Vice-Secrétaire général. C’est de lui que dépendent les directions et les offices centraux qui forment le gouvernement, soit l’ensemble des organismes par lequel passe ce pouvoir. Le pouvoir judiciaire est exercé, au nom du Souverain pontife, par les institutions constituées selon l’organisation judiciaire de l’État. 

Par Ayoub Lahrache

 

Lisez nos e-Papers