Menu
Search
Mardi 23 Avril 2024
S'abonner
close
Mardi 23 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Économie

L’État sur un projet de Société spécialisée dans l’aménagement et la gestion

Le gouvernement veut rattraper le retard criant dans le processus d’aménagement des zones logistiques régionales. Il a recruté le cabinet Deloitte Financial Advisory afin de l’accompagner dans la création d’une société spécialisée. Celle-ci devra prendre en charge le développement, la mobilisation des financements et la gestion de ces plateformes. Ces dernières sont en effet à l’origine du retard accusé dans l’exécution de la stratégie nationale logistique dont le taux de réalisation atteint à peine 14%.

L’État sur un projet de Société spécialisée dans l’aménagement et la gestion

Le processus de développement des zones logistiques sera confié à une Société d’aménagement et de gestion dédiée. L’Agence marocaine pour le développement de la logistique (AMDL) a recruté le cabinet Deloitte Financial Advisory afin de l’accompagner dans la création de cette structure. L’entité en projet aura pour missions la réalisation des études techniques et de marchés nécessaires pour le déploiement des plateformes logistiques et l’acquisition des terrains devant les abriter. La société sera également chargée de réaliser les travaux d’aménagement et de construction des zones logistiques, en qualité de maître d’ouvrage pour le compte de l’État, des collectivités territoriales ou encore des entreprises publiques et privées. Côté gestion, la future structure aura à gérer les terrains aménagés et les actifs immobiliers développés dans le cadre des zones logistiques, et ce, en prenant en charge leur commercialisation et la gestion des parties et services communs. Le périmètre de gestion comprendra en outre la définition et la mise en œuvre d’une stratégie de financement adéquate et pérenne pour le développement et la gestion des zones logistiques dont elle a la charge. À cela, s’ajoute la conclusion de conventions de partenariats avec des personnes physiques ou morales, marocaines ou étrangères, pour la réalisation de projets logistiques. Les équipes de Deloitte Financial Advisory accompagneront l’AMDL dans la définition des modalités et démarches de création la future entité. Il s’agit de proposer au régulateur logistique un montage de financement du programme d’investissement qui inclura entre autres les apports de l’État et des collectivités territoriales concernées et le recours éventuel à l’endettement permettant de garantir la viabilité financière des projets et la pérennité du business model de la société à créer. Ce montage de financement doit également prendre en considération les niveaux variables de la rentabilité financière des projets préalablement définis dans le plan de charge de la société et prévus d’être réalisés dans les différentes régions du pays.

L’architecture de la future structure devra par ailleurs englober les modalités de transfert des éventuelles contributions des collectivités territoriales avec la définition de la nature du partenariat qui va lier ces dernières avec la société à créer. Le tout assorti de l’établissement d’un business plan et les différentes projections financières afférentes aux activités de la société pour les 25 années suivant sa création. Rappelons que pour amorcer le développement du premier schéma directeur de développement des zones logistiques, l’AMDL affirme avoir mené plusieurs concertations avec les différentes parties prenantes publiques et privées. Ce processus avait abouti à l’établissement d’un schéma institutionnel de développement des projets de zones logistiques. Ce dernier repose en effet sur la création d’une société publique chargée du développement et de gestion de ces plateformes. Pour rappel, le Maroc a fait marche arrière dans le classement mondial de la performance logistique. Il pointe au 109e rang mondial sur une liste de 160 pays, selon l’édition 2018 de l’Indice de performance logistique de la Banque mondiale. Le pays a ainsi perdu 23 places par rapport à son classement de 2016 (86e). Le pays est en fait pénalisé sur pratiquement tous les critères dont la qualité des infrastructures liées au commerce et au transport (93e et un score de 2,43 points), la facilité de l’organisation des expéditions à des prix concurrentiels (103e ou 2,58 points) et la compétence et la qualité des services logistiques (101e ou 2,49). De même, le gouvernement, lui-même, reconnaît officiellement le retard qu’accuse le processus d’exécution de la stratégie nationale de développement de la logistique. Son taux d’exécution atteint à peine 14%. 

Lisez nos e-Papers