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L’étude de rentabilité économique dans le pipe

L’Office national des chemins de fer s’apprête à lancer, début décembre prochain, l’étude de rentabilité économique et d’estimation des tarifs pour la future ligne à grande vitesse Kénitra-Marrakech. La future ligne constitue la deuxième étape du projet LGV après la réalisation de la première connexion Tanger-Casablanca pour 22,9 milliards de DH.

L’étude de rentabilité économique dans le pipe
Le Plan Maroc Rail de l’ONCF constitue le schéma directeur retraçant la configuration du réseau ferré national à l’horizon 2040.

C’est parti pour le processus des études pour la ligne à grande vitesse Kénitra-Marrakech. L’Office national des chemins de fer (ONCF) planche sur l’étude d’estimation des tarifs et d’évaluation des rentabilités économique et socio-économique du projet. La consultation en projet devrait aboutir à la production de 4 livrables : une estimation des prévisions du trafic, la détermination du matériel à acquérir, une évaluation des rentabilités économique et socio-économique et la réalisation de tests de sensibilité. «Au vu des atouts du rail en matière de mobilité, de sécurité, d’intermodalité et de développement durable, et face aux évolutions attendues des facteurs de mobilité (croissance de la demande, urbanisation accrue, ancrage économique, etc.), la poursuite du développement du mode ferroviaire représente un enjeu majeur pour le secteur des transports et de la logistique ainsi que pour l’aménagement et le désenclavement du territoire», explique le spécialiste national du rail. Ce dernier précise que la planification de la poursuite de la modernisation et de l’extension du réseau ferré national a été conçue dans le cadre d’une vision prospective, à moyen et long termes. L’objectif étant d’anticiper et de s’adapter au mieux aux mutations du marché et d’accompagner efficacement le déploiement des politiques publiques et stratégies sectorielles. C’est l’objet du Plan Maroc Rail qui constitue le schéma directeur retraçant, de manière «compatible et cohérente», la configuration du réseau ferré national à l’horizon 2040. Ce schéma directeur est constitué d’une banque de projets déclinés en quatre catégories à savoir : le maintien et l’amélioration de la robustesse du réseau existant, la connexion ferroviaire des nouveaux ports, l’extension du réseau par la construction des lignes conventionnelles et l’aménagement de nouvelles lignes à grande vitesse.
Ce réseau de lignes à grande vitesse est constitué de deux axes ferroviaires : le premier est la ligne «Atlantique» Tanger-Agadir partant de Tanger et passant par Rabat, Casablanca et Marrakech pour desservir Agadir, alors que la seconde est la ligne maghrébine Casablanca-Rabat-Oujda.
La première étape du 1er axe a déjà été réalisée par la construction et la mise en service de la ligne à grande vitesse Tanger-Casablanca inaugurée le 15 novembre 2018, pour un investissement de 22,9 milliards de DH. Celle-ci sera prolongée dans une deuxième étape, par la construction de la ligne à grande vitesse Casablanca-Marrakech.
Rappelons que l’Office prévoit d’investir 2,9 milliards de DH en 2020, 2,26 milliards en 2021 et pas moins de 3,1 milliards l’année suivante. Ce programme d’investissement conséquent portera principalement sur le maintien de la performance de l’appareil productif à travers le renouvellement et la réhabilitation des infrastructures, l’acquisition des différents équipements et outillages ferroviaires ainsi que du matériel roulant. L’ONCF, qui a investi plus de 47 milliards sur la période 2010-2018, représente un taux d’endettement de 148%, soit une dette de 35,59 milliards de DH. 

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