Les emplois de demain seront déterminés par les grandes tendances démographiques (le vieillissement), environnementales, technologiques (l’omniprésence du numérique), mais également sociétales (l’émergence de nouvelles valeurs). C’est ce que souligne l’Institut Royal des études stratégiques (IRES) qui s’intéresse à la problématique de l’emploi dans le cadre de la réflexion qu’il mène, depuis 2008, sur la compétitivité globale du Maroc et, depuis 2014, sur le capital immatériel. Mais cette fois-ci, il vient de consacrer tout un rapport (dans le cadre de la série de rapports généraux qu’il élabore) à la question de l’«Emploi et création de valeur sur le plan international». Un rapport qui traite de cette problématique dans sa dimension mondiale et non seulement sur le plan national.
Dans ce contexte, le rapport met en avant des scénarios pour éclairer les avenirs possibles de la valeur et de l’emploi, à l’horizon 2030-2050. Ces scénarios sont proposés pour éclairer la décision publique, mais également privée, et tout citoyen du monde. Un des scénarios d’ordre global est relatif à l’émergence de l’Afrique qui tire parti de la jeunesse de sa population, développe ses capacités scientifiques, techniques et valorise sa culture. «Les institutions africaines sont crédibles et assurent la coopération effective au sein du continent.
L’Afrique développe des emplois et des activités dans de nombreux secteurs», est-il précisé. Évoquant les scénarios possibles, le rapport cite, entre autres, la consolidation de l’emploi dans les pays du Sud, car l’essentiel de l’emploi dans ces pays est encore de nature informelle et sa consolidation est une priorité. Le rapport focalise, à travers cinq chapitres, sur des définitions en relation avec l’emploi, les chaînes de valeur globales, les évolutions structurelles en matière d’emploi, les nouvelles aspirations et les nouveaux paradigmes.