Lundi au stade Al Salam du Caire, le Maroc a signé sa toute première victoire face à l’Afrique du Sud en Coupe d’Afrique des nations, après 21 ans de vaines tentatives. Sous la houlette du double vainqueur de la CAN avec la Zambie et la Côte d’Ivoire, l’équipe nationale a continué à effacer les tristes records face à des sélections qui nous avaient écœurés par le passé : le Cameroun, la Côte d’Ivoire (jamais vaincue en CAN jusqu’à l’édition 2017) et maintenant les Bafana Bafana.
La meilleure ligne défensive de l’histoire du Maroc en CAN
L’autre record battu par le staff d’Hervé Renard et les 23 joueurs constituant cette équipe concerne le secteur défensif. Pour la toute première fois de l’histoire du Maroc en Coupe d’Afrique des nations, la sélection boucle le premier tour sans encaisser le moindre but. Le meilleur bilan défensif marocain au terme de la phase de groupes était d’un seul but encaissé en 3 rencontres, un chiffre enregistré à 4 reprises en 1986, 1988, 1998 et 2004. L’on peut remercier Romain Saïss et compagnie pour cette prouesse, surtout le défenseur de Wolverhampton qui a été décisif face à la Côte d’Ivoire et à l’Afrique du Sud.Ces chiffres font tout naturellement accroître l’espoir chez les supporters marocains, qui aspirent à aller jusqu’au bout de l’aventure cette fois-ci et voir les Lions de l’Atlas soulever une deuxième Coupe le 19 juillet prochain. Néanmoins, le sélectionneur national préfère, lui, garder les pieds sur terre et appelle à davantage de retenue. «Le bilan comptable est magnifique, mais attention ! Une nouvelle compétition commence et les équipes seront beaucoup plus difficiles à jouer. Il va falloir s’améliorer, être meilleur techniquement...», a confié Renard juste après la victoire de lundi. C’est tout le mal que l’on souhaite à cette équipe, dont le sélectionneur a été souvent critiqué pour certains de ses choix (Boussoufa, Dirar, Hamdallah, Boutaïb...), mais qui a répondu de la meilleure des façons sur la pelouse et sur le plan des statistiques. Que l’on soit d’accord avec les décisions du coach national ou pas, il faut bien rendre à Renard ce qui est à Renard ! DNES au Caire, Youssef Moutmaïne