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Mardi 19 Mars 2024
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Le littoral méditerranéen du Maroc, crucial pour la résilience des espèces

«La grande diversité géographique de la côte méditerranéenne marocaine en fait l’un des points chauds de la biodiversité de la région afro-arabe. Cette biodiversité est cruciale pour l’adaptation des espèces de cette région», a conclu l’Institut Max Planck d’ornithologie en Allemagne grâce à un nouveau modèle statistique d'évaluation de la biodiversité. L'Institut prédit que 17% des mammifères endémiques de cette région pourraient disparaître avant 2050 en raison des changements climatiques.

Le littoral méditerranéen du Maroc, crucial pour la résilience des espèces
Au Maroc, la richesse en biodiversité est caractérisée par une prédominance des écosystèmes forestiers stricts et pré-forestiers qui favorisent le développement d’une faune de plus de 24.000 espèces et d’une flore estimée à 7.000 espèces. Ph. DR

Un nouveau modèle d'évaluation statistique de la biodiversité développé par les scientifiques de l’Institut Max Planck d’ornithologie en Allemagne prédit que 17% des mammifères endémiques de la région afro-arabe pourraient disparaître avant 2050 dans les scénarios actuels de changement climatique. «Un nombre substantiel d’espèces endémiques passera de la catégorie de menace préoccupation mineure à en danger critique d’extinction ou éteinte au cours des prochaines décennies», rapporte la revue «Nature Asia» qui a consacré un article à cette nouvelle recherche sur la vulnérabilité de la faune et de la faune de cette région caractérisée par l'aridité de son climat. 
Le Maroc, notamment sa façade méditerranéenne, n'échappe pas à ce constat, mais pourrait constituer un modèle pour la résilience et l’adaptation des espèces menacées. À ce sujet, les scientifiques allemands soulignent que «la grande diversité géographique de la côte méditerranéenne marocaine et de la péninsule du Sinaï en fait l’un des points chauds de la biodiversité de la région (zone où se concentre l'essentiel de la diversité génétique, ndlr), d’après les conclusions du modèle. Elles sont cruciales pour la résilience et l’adaptation des espèces et servent d'étapes d’arrêts aux oiseaux migrateurs». 
Les résultats de ces recherches ne sont pas nouveaux en soi, mais ils soulignent le rôle de rempart contre la déperdition de la biodiversité que pourrait jouer la façade méditerranéenne du Royaume. Cette richesse en biodiversité est caractérisée par une prédominance des écosystèmes forestiers stricts et pré-forestiers qui favorisent le développement d’une faune diversifiée de plus de 24.000 espèces et d’une flore estimée à 7.000 espèces. Le taux d'endémisme (nombre d'espèces propre à une zone géographique donnée) au Maroc est d’environ 20%, indique le Haut-Commissariat aux eaux et forêts et à lutte contre la désertification. La faune mammalienne terrestre comprend près de 98 espèces, dont 8 sont endémiques au Maroc et 13 considérées comme espèces menacées, tandis que l’avifaune compte plus de 480 espèces, dont 206 nichent dans le pays, avec plus de 46 espèces menacées. Mais la préservation de ces espèces exige également des fonds. Un des auteurs de l'étude allemande rappelle que si le Sahara couvre 43% de la superficie de l’Afrique, il ne reçoit que 12% des fonds alloués à l’Afrique par le Fonds pour l’environnement mondial. 

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