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L’OCP et l’Université Polytechnique Mohammed VI développent des capteurs d’eau

Portée par le programme entrepreneurial du Groupe OCP et incubée à l’Université Polytechnique Mohammed VI de Benguérir, la business unit Agri Edge a développé un système du même nom qui permet grâce à des capteurs d’eau installés dans le sol de déterminer la quantité exacte d’eau dont a besoin une culture. Ce dispositif, actuellement expérimenté dans une exploitation agricole dans la région des Rehamna avant d’être dupliqué ailleurs au Maroc, permet de réaliser jusqu’à 25% d’eau d’irrigation.

L’OCP et l’Université Polytechnique Mohammed VI développent des capteurs d’eau

Pour irriguer ses oliviers et plantes aromatiques, Abdelghani El Ayane, agriculteur dans la région des Rehamna, utilise le goute-à-goutte. En plus de l’économie en eau que permet d’un tel système, l’exploitant agricole reçoit, grâce à une application installée sur son téléphone portable, des informations sur l’état d’humidité du sol et des conditions météorologiques lui indiquant la quantité exacte d’eau nécessaire aux oléagineux et aux herbes utilisées en phytothérapie. Cette application lui désigne également le moment le mieux indiqué pour l’irrigation sur cette terre aride et caillouteuse. 
Cette «agriculture digitale» a été rendue possible grâce à l’innovation d’Agri Edge, une business unit portée par le programme entrepreneurial du Groupe OCP et incubée à l’Université Polytechnique Mohammed VI de Benguérir. «Avec les capteurs d’eau enfoncés dans le sol, nous pouvons économiser jusqu’à 25% d’eau d’irrigation. Cette technologie d’agriculture de précision permet également de faire baisser les coûts inhérents à d’autres intrants comme les fertilisants et les produits phytosanitaires», explique Fayçal Sahbaoui, chargé d’Agri Edge, développée il y a de cela une année et qui emploie ingénieurs agronomes et géomaticiens auxquels revient l’analyse des images satellitaires. 

À ces derniers s’ajoutent des agriculteurs comme Abdelghani El Ayane qui a recours à cette technologie sur six hectares d’olivier, de menthe, de verveine et de sauge cultivées en intercalaire. Le système racinaire des ligneux et des herbacées n’ayant pas le même volume, la profondeur à laquelle sont enfoncés dans le sol les capteurs d’eau est fonction de la culture à irriguer : «au préalable, nous procédons au diagnostic de l’exploitation qui comprend, entre autres, des données sur la tension de l’eau dans le sol. 
S’il s’agit, par exemple, de cultures maraichères, le capteur est placé à 30 centimètres de profondeur et à plus de 60 centimètres pour les arbres fruitiers», explique Manel Khaldi, ingénieur agronome. Avant d’être dupliqué dans d’autres exploitations agricoles, le concept d’agriculture digitale fera l’objet d’une rencontre scientifique internationale, du 23 au 25 avril prochain à l’Université Polytechnique Mohammed VI de Benguérir. 

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