L’OIM évalue son projet

L’Organisation internationale de la migration (OIM) vient de lancer un appel d’offres pour évaluer son projet «Assistance et protection des enfants non accompagnés et séparés au Maroc». Lancé en janvier 2018 et mis en œuvre par l’OIM grâce au financement du Danemark, ce projet qui vient de prendre fin au mois d’août 2019 vise à améliorer l’assistance et la protection des enfants migrants non accompagnés et séparés (ENAS), nationaux et étrangers, au Maroc. Il tend à soutenir les acteurs nationaux et internationaux impliqués dans le domaine de la protection de l’enfance et de la lutte contre la traite des enfants au Maroc. «Le Maroc est un pays d’origine et de transit pour les enfants migrants non accompagnés et séparés, nationaux et étrangers.
Les ENAS représentent 10% de la population totale des migrants en situation irrégulière au Maroc, principalement du Nigéria, de la Côte d’Ivoire et du Cameroun, et âgés de 15 à 16 ans. La majorité d’entre eux entrent au Maroc par la ville d’Oujda, à la frontière maroco-algérienne. À Oujda, les enfants migrants sont souvent exploités et nombre d’entre eux sont cachés dans des maisons en attendant de migrer en Europe ou d’être transférés dans d’autres villes du Royaume quand ils sont pris au piège dans des réseaux de traite d’êtres humains. Ces enfants, fortement concentrés dans les villes de Nador et de Tanger, vivent dans une extrême vulnérabilité avec un accès limité aux services de base.
Les ENAS dans les grandes villes marocaines vivent dans la rue et survivent en mendiant sans aucun soutien familial, ce qui les expose à la traite, au travail forcé ou à l’exploitation sexuelle», explique l’OIM. «L’objectif principal de l’évaluation du projet “Assistance et protection des enfants non accompagnés et séparés au Maroc” est d’apprécier la performance du projet vis-à-vis des résultats attendus dans la matrice de résultat. L’évaluation va également mesurer la performance selon les cinq critères standards du Comité d’aide au développement de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), à savoir la pertinence, l’efficacité, l’efficience, l’impact et la viabilité/durabilité», conclut la même source.