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L’OMS publie ses nouvelles recommandations

L’OMS vient de publier ses nouvelles recommandations sur les manières dont les pays peuvent utiliser les technologies numériques pour améliorer la santé des populations et les services essentiels.

L’OMS publie ses nouvelles recommandations
Au cours des deux dernières années, l’OMS a systématiquement étudié les données factuelles relatives aux technologies numériques et a consulté des experts du monde entier pour formuler des recommandations.

Le rôle de l’utilisation des technologies numériques pour améliorer la santé des populations et les services essentiels dans le monde est de plus en plus mis en avant, ces dernières années. Lors de l’Assemblée mondiale de la santé de 2018, les gouvernements ont adopté à l’unanimité une résolution appelant l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à mettre au point une stratégie mondiale sur la santé numérique pour soutenir les efforts nationaux en faveur de la couverture sanitaire universelle. Cette stratégie doit être examinée par l’Assemblée mondiale de la Santé en 2020. «Il est essentiel d’exploiter les possibilités offertes par les technologies numériques pour parvenir à la couverture sanitaire universelle. Les technologies numériques ne sont pas une fin en soi, ce sont des outils indispensables qui permettent de promouvoir la santé, de préserver la sécurité mondiale et de servir les populations vulnérables», a souligné le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS.  Dans ce sens, l’OMS vient de publier les nouvelles recommandations sur les manières dont les pays peuvent utiliser les technologies numériques (accessibles grâce aux téléphones portables, aux tablettes et aux ordinateurs) pour améliorer la santé des populations et les services essentiels.

Au cours des deux dernières années, l’OMS a systématiquement étudié les données factuelles relatives aux technologies numériques et a consulté des experts du monde entier pour formuler des recommandations sur quelques-unes des principales façons dont ces outils peuvent être utilisés pour obtenir un impact maximal sur les systèmes de santé et sur la santé des populations. L’envoi de rappels aux femmes enceintes pour qu’elles se rendent aux consultations prénatales et qu’elles ramènent leurs enfants se faire vacciner est une intervention numérique qui a déjà des effets positifs dans certaines régions. D’autres instruments numériques ont été examinés, comme des outils d’aide à la prise de décisions destinés aux agents de santé lorsqu’ils prodiguent des soins et des instruments qui permettent à des personnes et à des agents de santé, qui se trouvent à différents endroits, de communiquer et de se concerter sur des questions de santé. «L’utilisation des technologies numériques offre de nouvelles possibilités d’améliorer la santé des populations, mais les données montrent également que la mise en œuvre efficace de certaines interventions ne va pas sans difficulté», indique la Dre Soumya Swaminathan, scientifique en chef à l’OMS. Et d’ajouter: «Si l’on veut intégrer durablement les technologies numériques dans les systèmes de santé, il faut pouvoir prouver que, par rapport aux moyens habituels de prestation de services de santé, elles apportent des améliorations à long terme».

Par exemple, les lignes directrices signalent qu’il est possible d’améliorer la gestion des stocks. Les technologies numériques permettent aux agents de santé de donner plus efficacement des informations sur l’état des stocks de fournitures et sur les pénuries. Cependant, la notification, à elle seule, ne suffit pas à améliorer la gestion des stocks. Les systèmes de santé doivent aussi réagir et prendre rapidement des mesures pour reconstituer les stocks nécessaires. «Les interventions numériques dépendent beaucoup du contexte et d’une conception appropriée, notamment des questions structurelles là où elles sont utilisées, de l’infrastructure disponible, des besoins sanitaires qu’elles visent à satisfaire et de la facilité d’utilisation de la technologie elle-même», avertit le Dr Garrett Mehl, scientifique de l’OMS spécialiste des innovations numériques et de la recherche. Par ailleurs, les lignes directrices montrent que les systèmes de santé doivent réagir face à la visibilité et à la disponibilité croissantes des informations. Les gens doivent aussi avoir la garantie que leurs données personnelles sont sécurisées et que le fait d’avoir accédé à des informations sur des sujets sensibles, tels que les questions de santé sexuelle et reproductive, ne leur fait courir aucun risque.
Les agents de santé doivent être correctement formés afin d’être incités à adopter cette nouvelle façon de travailler et ils doivent utiliser la technologie facilement. Les lignes directrices soulignent qu’il est important de créer des conditions propices à la formation, de s’occuper des infrastructures instables et de mettre en place des politiques pour protéger la vie privée des individus et d’assurer la gouvernance et la coordination pour éviter la fragmentation des outils dans le système de santé.

En outre, les recommandations de l’OMS encouragent les décideurs et les personnes chargées de la mise en œuvre à examiner et à adapter ces conditions s’ils souhaitent que les outils numériques amènent des changements tangibles, et elles donnent des orientations sur la prise en considération du respect de la vie privée s’agissant de l’accès aux données des patients.
Les lignes directrices contiennent également des recommandations au sujet de la télémédecine, qui permet aux personnes habitant dans des lieux reculés d’obtenir des services de santé à l’aide de téléphones portables, de portails Web ou d’autres outils numériques. L’OMS signale que la télémédecine est un complément précieux des interactions en face à face, mais qu’elle ne peut pas les remplacer complètement. Il est également important que les consultations soient assurées par des agents de santé qualifiés et que la confidentialité des informations relatives aux patients soit garantie. Enfin, les lignes directrices soulignent l’importance d’atteindre les populations vulnérables et de veiller à ce que la santé numérique ne les mette pas en danger. 

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