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L’OMS rappelle les risques du tabagisme sur la santé des poumons

À l’occasion de la Journée mondiale sans tabac, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a appelé les gens à cesser de fumer et à dire non au tabagisme passif pour protéger leurs poumons des maladies graves telles que le cancer du poumon, la broncho-pneumopathie obstructive chronique, l’asthme et la tuberculose.

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Le monde entier a célébré, ce vendredi 31 mai, la Journée mondiale sans tabac. Le thème retenu pour cette année 2019 est «Le tabac et la santé pulmonaire». À cette occasion, l’Organisation mondiale de la santé a lancé sa campagne annuelle pour sensibiliser aux effets nocifs et mortels de l’exposition au tabagisme ou à la fumée des autres et de décourager la consommation du tabac sous quelque forme que ce soit. Dans ce sens, l’OMS a lancé un appel aux pays et aux partenaires pour qu’ils prennent davantage de mesures visant à protéger les gens contre l’exposition au tabac rappelant les dégâts causés par le tabac sur la santé pulmonaire et indiquant que plus de 40% des décès liés au tabac sont imputables à des maladies pulmonaires comme le cancer, les affections respiratoires chroniques et la tuberculose. 

«Chaque année, le tabac tue au moins huit millions de personnes et des millions d’autres sont atteintes d’un cancer du poumon, de tuberculose, d’asthme ou d’une affection respiratoire chronique à cause du tabac. Des poumons sains sont indispensables pour vivre en bonne santé. Aujourd’hui, comme tous les autres jours, vous pouvez protéger vos poumons ainsi que ceux de vos amis et de votre famille en disant non au tabac», a déclaré le directeur général de l’OMS, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus. 

D’après l’OMS, en 2017, le tabac a tué 3,3 millions de fumeurs et de personnes exposées à la fumée des autres à cause de maladies respiratoires, «1,5 million de décès ont été dus à des affections respiratoires chroniques, 1,2 million de décès imputables au cancer (de la trachée, des bronches et du poumon) et 600.000 décès liés à des affections respiratoires et à la tuberculose. Plus de 60.000 enfants de moins de cinq ans meurent d’infections des voies respiratoires inférieures causées par le tabagisme passif. Ceux qui parviennent à l’âge adulte sont plus susceptibles de développer par la suite une broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO)», indique l’OMS qui invite instamment les pays à lutter contre l’épidémie de tabagisme en appliquant la Convention-cadre de l’OMS pour la lutte antitabac dans son ensemble et en prenant des mesures efficaces de lutte antitabac, notamment les mesures stratégiques prévues dans le cadre MPower. 

L’Organisation incite également les parents et les responsables communautaires à prendre des mesures visant à préserver la santé de leur famille et de leur communauté en menant des actions de sensibilisation et en protégeant les populations des effets nocifs du tabac. Enfin, l’OMS rappelle les liens entre la lutte contre le tabac et les Objectifs de développement durable (ODD) qui visent à réduire d’un tiers, d’ici à 2030, la mortalité prématurée due aux maladies non transmissibles. «La lutte antitabac doit être une priorité pour les gouvernements et les communautés du monde entier pour réaliser les ODD. Du retard a été pris dans la réalisation de cette cible», a souligné l’OMS.

Au Maroc, la stratégie nationale multisectorielle de prévention et de contrôle des maladies non transmissibles pour la période 2019-2029, lancée en février dernier, a pour ambition, notamment, de réduire d’ici 2029, la consommation de tabac chez la population âgée de 15 ans et plus d’environ 20%. Selon les derniers chiffres du ministère de la Santé, on estime la prévalence du tabagisme à 11% chez les Marocains âgés de 15 ans et plus. Cette prévalence du tabagisme n’est pas sans conséquence. En 2017, quelque 17.644 Marocains sont morts à cause du tabac.

Par ailleurs, la sixième édition du rapport «The Tobacco Atlas» publiée en 2018 montre que la cigarette ne nuit pas seulement à la santé du fumeur, mais aussi à son portefeuille. Pour pouvoir fumer chaque jour, un Marocain dépense en moyenne 12,5% de son revenu qui lui permettrait d’acheter 10 marques des cigarettes les plus vendues dans le pays. Le rapport montre également que les classes sociales les plus pauvres dépensent une plus grande partie de leurs revenus que les autres classes sur les produits du tabac, limitant ainsi leurs dépenses nécessaires (nourriture, éducation, santé et maison). 

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