«Les réalités politiques ont changé» par rapport à novembre 2018, lorsqu'un accord sur le Brexit a été conclu entre l'ex-Première ministre britannique Theresa May et l'UE, écrit Steve Barclay, secrétaire britannique au Brexit de Boris Johnson, dans une tribune publiée par le journal Mail on Sunday.
«Depuis que l'accord a été trouvé, 61% des députés européens de tous les pays de l'UE ont été renouvelés. Un changement aussi profond illustre la nécessité d'un changement d'approche», explique-t-il.
Michel Barnier, commissaire européen qui a mené les pourparlers pour l'accord sur le Brexit, «doit exhorter les dirigeants européens à examiner cet aspect s'ils souhaitent eux aussi un accord, afin de lui permettre de négocier de manière à trouver un terrain d'entente avec le Royaume-Uni. Sinon, aucun accord ne verra le jour», avance également Steve Barclay.
Boris Johnson, qui a succédé à Theresa May fin juillet, assure qu'il souhaite quitter l'UE avec un accord mais rejette les termes du traité conclu fin 2018, et prévient que Londres sortira de l'Union le 31 octobre même sans accord si besoin.
Theresa May avait démissionné après avoir repoussé deux fois la date de sortie de son pays de l'UE, échouant à faire adopter par le Parlement britannique l'accord qu'elle avait conclu avec Bruxelles.
L'UE, elle, a toujours clamé qu'elle refuserait de renégocier un texte obtenu au bout de 17 mois de discussions ardues.