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L’ONU renforce la lutte contre le financement du terrorisme

Le Conseil de sécurité a adopté jeudi à l’unanimité une résolution visant à renforcer la lutte contre le financement du terrorisme, présentée par son auteure, la France, comme le premier texte de l’ONU dédié exclusivement à ce sujet. L’objectif de ce nouveau texte vise à en réunir les paramètres et à intensifier la coopération internationale, selon des sources diplomatiques françaises.

L’ONU renforce la lutte contre le financement du terrorisme

Cette résolution revient à définir «une doctrine de référence», a souligné le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, dont le pays préside en mars le Conseil de sécurité. «C’est un commencement, celui de la mise en oeuvre», a-t-il ajouté. La question du financement du terrorisme avait déjà été abordée dans des textes onusiens mais de manière disparate. L’objectif de ce nouveau texte vise à en réunir les paramètres et à intensifier la coopération internationale, selon des sources diplomatiques françaises.
Placée sous le chapitre 7 de la Charte des Nations unies, ce qui lui donne une «force juridique contraignante», la résolution enjoint aux États membres d’avoir des «lois nationales et des règlements prévoyant des infractions pénales (...) et des sanctions» adéquates pour quiconque utiliserait ou aurait l’intention d’utiliser, «de manière directe ou indirecte», des fonds pour des attentats.
Le texte demande aussi aux États membres d’«identifier les secteurs économiques les plus vulnérables au financement du terrorisme» et d’être dotés d’unités de renseignement spécialisées dans la traque des circuits financiers profitant à des organisations terroristes.

Il les pousse enfin à agir contre l’anonymat des transactions et à développer des moyens de contrôle sur les paiements par téléphone, les cartes prépayées, l’usage d’argent liquide, les cagnottes ou les crypto-monnaies. La participation du secteur privé à la lutte «est plus que jamais indispensable», a fait valoir Jean-Yves Le Drian. Pour rassurer les organisations humanitaires craignant de voir leur action entravée sur le terrain au motif qu’elles aideraient indirectement des organisations terroristes, la résolution souligne que l’arsenal répressif développé par les pays doit se faire en respectant le droit humanitaire. L’impact sur les ONG de la lutte contre le financement du terrorisme doit être pris en compte, précise un paragraphe.
«Les flux financiers continuent à parvenir aux organisations terroristes tant par des moyens légaux qu’illégaux», a relevé Vladimir Voronkov, haut responsable de l’ONU chargé du contre-terrorisme, lors du débat au Conseil de sécurité qui a suivi l’adoption de la résolution. Il est absolument nécessaire de se «concentrer sur le partage du renseignement», a-t-il dit.
«Nous devons traiter le mal à la racine», a estimé le chef de la diplomatie française, en relevant que les groupes terroristes comme Al-Qaïda ou l’État islamique «ne disparaissent pas», mais «s’adaptent». Il faut «assécher leurs sources de financement», a réclamé Jean-Yves Le Drian. 

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