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Lydec s’engage dans une politique de gestion rationnelle des ressources

L’économie d’eau et l’efficacité énergétique est au cœur des préoccupations de Lydec. L’opérateur s’est lancé dans plusieurs projets qui convergent vers un seul objectif, à savoir la gestion rationnelle des ressources.

Lydec s’engage dans une politique de gestion rationnelle des ressources

Les enjeux liés au changement climatique et à la raréfaction des ressources naturelles sont devenus les priorités de notre siècle. La gestion rationnelle et durable des ressources «eau et énergie» est devenue primordiale dans le monde, notamment au Maroc fortement touché par les enjeux du stress hydrique et l’adaptation aux effets du changement climatique… Dans ce cadre, Lydec, en tant qu’opérateur structurant de services publics dans le Grand Casablanca, a un rôle essentiel pour contribuer à diffuser un modèle circulaire sur son périmètre d’actions via ses métiers, mais aussi afin de mobiliser ses parties prenantes autour de cet enjeu, à en croire les responsables de l’opérateur.
En effet, «la distribution de l’eau potable, la gestion de l’assainissement liquide, la distribution de l’électricité et l’éclairage public, qui sont les métiers de Lydec, sont intrinsèquement liés à la préservation des ressources naturelles et de l’environnement et s’inscrivent naturellement dans la promotion d’un modèle d’économie circulaire», explique à ce sujet, Jean-Pascal Darriet, Directeur général de Lydec. Pour lui, le modèle linéaire (extraire, produire, consommer) est en effet arrivé à la fin d’un cycle. «Le modèle d’économie circulaire vise au contraire à faire des déchets solides et liquides des uns les ressources des autres en travaillant sur trois types de valorisation : matière (recyclage des déchets), énergétique (production d’ENR via les déchets mais aussi récupération de chaleur des eaux usées ou à partir des boues des stations d’épuration) et des eaux usées traitées (re-use)», poursuit Jean-Pascal Darriet.

Engagements pris
C’est ainsi que, dans une démarche volontariste, Lydec s’est engagé à atteindre, à l’horizon 2020, une part de 10% d’énergie consommée à usage interne issue de sources renouvelables. «C’est un des trois engagements “métiers” que nous avons lancés quelques mois avant la tenue de la COP 22 en 2016 à Marrakech. Des engagements qui répondent, en effet, aux enjeux d’atténuation et d’adaptation au changement climatique sur notre territoire d’ancrage», confie le DG. Lydec est aussi engagée à économiser l’équivalent de la consommation en eau d’une ville de 1,2 million d’habitants d’ici 2020 (par rapport à 1997). Grâce à des technologies innovantes pour la détection et la réparation des fuites d’eau, aussi bien sur le réseau desservant les habitations qu’au niveau des branchements et des compteurs, l’opérateur a pu économiser, en 2018, l’équivalent de 51 millions de m3 d’eau par rapport à 1997, soit le volume annuel nécessaire à plus d’un million d’habitants. Comment ? «Nous avons identifié et réparé, l’année dernière, plus de 14.800 fuites sur les branchements et les compteurs des clients et près de 1.500 fuites sur les canalisations. C’est parce que nous ne disposerons certainement pas d’assez d’eau dans les 40 prochaines années et que nous savons tous que d’ici 2040, environ 40% de la population mondiale devra faire face à une raréfaction de sa ressource en eau disponible… que nous devons consommer responsable», assure Jean-Pascal Darriet.

Réalisations concrètes
Outre les technologies smart utilisées pour la préservation de la ressource en eau, l’opérateur anticipe les enjeux à venir à travers l’expérimentation de la réutilisation des eaux usées traitées, afin de pouvoir demain disposer de ressources en eau alternatives. Notons qu’en 2013, Lydec a mis en service la Station d’épuration des eaux usées de Médiouna dimensionnée pour 40.000 équivalents habitants extensibles à 80.000. Première STEP en Afrique du Nord à utiliser un processus combinant le procédé des boues activées et la technologie membranaire, certifiée selon la norme ISO 14001, cet ouvrage performant atteint une qualité d’épuration qui permet la réutilisation des eaux à des fins d’irrigation agricole. Pour démontrer la possibilité de la réutilisation des eaux épurées de la STEP dans l’agriculture urbaine et biologique, la Fondation Lydec a aménagé, en 2016, en partenariat avec une association d’universitaires, l’ARADD, un espace expérimental d’agriculture urbaine de 1.600 m², sur le site de la station. Les eaux usées traitées de la STEP sont utilisées pour l’arrosage du jardin et les boues déshydratées sont utilisées comme fertilisants. L’espace est aussi un lieu de sensibilisation ouvert à l’ensemble des parties prenantes en faveur de la protection de l’environnement et du développement de l’économie circulaire.
«Cette initiative louable s’inscrit aussi dans le cadre de notre nouvelle feuille de route Développement durable définie à l’horizon 2030 (4 engagements et 11 objectifs), adoptée en 2018, et notamment l’engagement n°3 qui vise à «Agir en faveur de la gestion durable des ressources naturelles dans un contexte de changement climatique» explique Darriet. Pour le directeur général de Lydec, en plus de promouvoir l’économie circulaire et encourager durablement la réutilisation des eaux usées traitées, il y a besoin d’une réglementation incitative et facilitatrice. Les politiques publiques, de leur côté, doivent être économiquement incitatives, ce qui permettra d’accélérer la transition vers l’économie circulaire. 

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