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Madagh abrite la 14e Rencontre mondiale du soufisme

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Les travaux de la 14e Rencontre mondiale du soufisme ont débuté, mercredi soir à Madagh (province de Berkane), sous le thème «Soufisme et développement, la dimension spirituelle et l’édification de l’Homme». Organisée sous le Haut Patronage de S.M. le Roi Mohammed VI par la Tariqa Qadiriya Boutchichiya et la Fondation Al Moultaqa, en partenariat avec le Centre euro-méditerranéen d’étude de l’Islam actuel (CEMEIA), cette édition réunit près de 120 universitaires, chercheurs et intellectuels du monde entier. Cette année, le comité d’organisation a décidé de concentrer la rencontre sur le rôle du soufisme dans le développement des sociétés, en soulignant l’importance primordiale du développement spirituel de l’homme. Ainsi, des chercheurs marocains et étrangers en anthropologie, philosophie, islamologie, sociologie, communication et relations internationales participent à cette Rencontre pour présenter et échanger sur leurs différents travaux de recherche liés au thème retenu. Parmi les intervenants, figurent notamment des experts venant d’Afrique du Sud, d’Angleterre, du Canada, d’Égypte, des États-Unis, de France, d’Indonésie, d’Inde, du Mali, du Maroc, du Mexique, du Niger, du Sénégal et de Turquie. Prenant la parole lors de la cérémonie d’ouverture, le directeur de la Rencontre mondiale du soufisme, Mounir Kadiri Boudchich, a tenu à souligner que ce rendez-vous annuel des Rencontres n’est pas seulement une occasion de partage intellectuel et académique. «C’est avant tout un rassemblement universel qui est dédié à la recherche de solutions concrètes aux problématiques importantes de notre époque, et qui vise à examiner l’apport du soufisme et des valeurs spirituelles à notre société», a-t-il expliqué.
Justifiant le choix du thème de cette 14e édition portant sur le soufisme et le développement, M. Kadiri Boudchich a avancé que la course au progrès technique et scientifique a trop souvent négligé les aspects essentiels de la condition humaine, à commencer par les valeurs morales et la dimension spirituelle, relevant que «ce déséquilibre a engendré de nombreuses crises dans nos sociétés, poussant aux divisions, à la violence et aux conflits». Selon lui, les dimensions spirituelle et morale doivent être placées au cœur du projet de développement actuel. Il a rappelé à cet effet que le modèle de développement transmis à travers la tradition soufie a toujours privilégié l’édification des femmes et des hommes pour garantir le bien-être et l’équilibre de la société, poursuivant que les valeurs humaines sont essentielles pour construire une société basée sur le vivre ensemble, la paix et l’entraide. L’éducation soufie permet aux actions de prendre tout leur sens, et d’aboutir aux meilleures finalités, pour le bien de tous, a-t-il dit en substance, faisant savoir que cette Rencontre ambitionne de contribuer à la prise en compte de l’aspect spirituel dans la problématique du développement des sociétés.
Les autres intervenants au nom des délégations participantes à cette 14e édition ont mis en avant l’importance des Rencontres mondiales du soufisme qui sont devenues, au fil des années, un rendez-vous de choix pour des érudits et des enseignants chercheurs pour débattre de questions d’actualité. 
Cette manifestation a pour objectif de mettre l’accent sur l’évolution des relations entre le soufisme et son contexte et d’étudier dans quelle mesure l’éducation soufie, en tant que tradition spirituelle de l’Islam, peut contribuer à trouver des solutions à des questions particulièrement importantes dans le contexte mondial actuel, ont-ils ajouté. 

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