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Maghreb Steel sur de nouveaux contrats

Maghreb Steel négocie actuellement un nouveau contrat avec le groupe Renault pour fournir son usine de Tanger. Il attend également son homologation par le groupe PSA afin d’alimenter son usine de Kénitra en produits d’acier. L’entreprise, qui a enclenché en 2015 un plan de transformation, poursuit l’exploration de nouveaux marchés.

Maghreb Steel sur de nouveaux contrats
Ph. Saouri

Le spécialiste marocain de l’acier plat, Maghreb Steel, est sur de nouveaux marchés. Après l’expiration de son contrat avec le constructeur automobile Renault à Tanger, il en négocie un nouveau qui couvrirait une période de 6 mois à un an. Et ce n’est pas tout. Maghreb Steel attend son homologation par le groupe PSA pour fournir son usine de Kénitra. «Ces contrats représentent des parts relativement faibles dans notre chiffre d’affaires, mais leur importance peut être jaugée sur le long terme», explique Hatim Senhaji, directeur général de Maghreb Steel, lors d’une visite d’usine située à Chellalate (Mohammedia), le 27 novembre. L’entreprise avait enclenché en 2015 un ambitieux plan de transformation. L’un de ses axes jugés les plus importants est la diversification des marchés avec un focus sur la R&D. À en croire Senhaji, la société commence déjà à récolter les fruits de cette nouvelle stratégie. Concrètement, Maghreb Steel a été le fournisseur en acier pour la construction du projet solaire Noor I à Ouarzazate et a remporté le marché de fourniture de l’acier LAC en bobine et des tôles Quarto pour la construction de Noor II et III. L’aciérie fournit également d’autres secteurs, dont la chimie-parachimie, le pétrole et le gaz et la construction mixte. Résultat des courses: l’entreprise génère du cash depuis 2015. Elle a engrangé en 2018, plus de 3,1 milliards de dirhams de chiffre d’affaires. Et au premier semestre de cette année, le sidérurgiste a réalisé 458 millions de dirhams, en baisse de 11% sur un. Une contreperformance que le management attribue principalement à la baisse des prix de vente à l’instar des cours d’acier à l’international. Le résultat net, quant à lui, ressort à -139 millions de DH au 1er semestre 2019.
Sur son site de Chellalate couvrant pratiquement 60 hectares, Maghreb Steel dispose d’une aciérie électrique d’une capacité de 1 million de tonnes, un laminoir à chaud de tôle forte de 500.000 tonnes et un laminoir à chaud de bobine de 1 million de tonnes. Cet outil industriel aux standards internationaux aura nécessité un investissement global de 5 milliards de dirhams. Pour veiller à la qualité de ses produits, l’entreprise a installé deux laboratoires techniques. Le premier est spécialisé dans la caractérisation des revêtements (épaisseur, brillance, essais de choc, etc.) et le second dans la vérification et l’étalonnage des instruments de mesure (dimensionnement, température et pression et matériels de labo). Cette veille sur la qualité permet aujourd’hui au sidérurgiste d’avoir un taux de réclamation sur la qualité des produits en dessous de 0,1%. Le management ne jure que par la performance de son outil industriel. «Le plan de transformation que nous avons mis en œuvre a permis notamment la maîtrise et la stabilisation des process en plus d’une fiabilisation des machines par la professionnalisation de la maintenance», fait valoir Senhaji.
Rappelons que le sidérurgiste bouclera l’année prochaine sa 45e année d’activité. À travers ses deux sites (Chellalate et Tit Mellil), Maghreb Steel emploie plus de 1.300 personnes. 

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