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La ville de Kénitra regorge de talents dans les divers domaines de la création artistique. Mahmoud El Moussaoui en est l’illustration parfaite. Pianiste soliste et chambriste, ce jeune virtuose ne cesse de glaner des prix au Maroc et en dehors des frontières nationales. Récemment, il a obtenu le deuxième prix du 13e Concours international de piano S.A.R. la Princesse Lalla Meryem et a été désigné meilleur talent marocain par l’ambassade du Portugal en 2018.
Ce jeune musicien est né en juillet 1999 à Kénitra et a entamé ses études pianistiques au conservatoire régional de sa ville natale à l'âge de 10 ans pour regagner, par la suite, le conservatoire de la Gendarmerie Royale de Rabat sous la direction du professeur de piano Reda Bennani. Sa formation académique et sa virtuosité lui ont permis de se produire sur les grandes scènes nationales et internationales.
Le public mélomane a pu découvrir l’étendue de son talent musical au théâtre national Mohammed V, à l'auditorium Meziane Benlefkih de la Fondation Mohammed VI, à la salle Gérard Philipe de l’Institut français de Rabat, à l'auditorium de l'École internationale de musique et de danse de Rabat et celui de la Bibliothèque nationale du Royaume du Maroc, à la salle de concert du complexe culturel Al Ghali à Casablanca, à la grande salle de l’Académie du Royaume du Maroc, ainsi qu’à l’auditorium Joseph Kosma du Conservatoire national de Nice en France.
«En plus de ma formation musicale, précise-t-il, j’ai pu bénéficier de conseils de grands professeurs de musique. Je peux citer, à cet égard, Anne-Lise Gastaldi, Christine Fonlupt, Aleksey Sokolov et Marie Josèphe Jude.» Malgré son jeune âge, Mahmoud El Moussaoui a déjà plusieurs prix prestigieux à son actif. Il a remporté, en 2014 et en 2016, le premier Prix du concours international de piano S.A.R. la Princesse Lalla Meryem. Il a obtenu ce prestigieux Prix à l'unanimité avec deux mentions spéciales. En 2015, il a participé à une master class en compagnie de la pianiste Dina Bensaïd pour obtenir, plus tard, le premier Prix de piano délivré par le ministère de la Culture, avec une mention très bien, alors qu’il n’avait que 15 ans. Il a également obtenu, avec mention, le prix de perfectionnement et le prix d'honneur du Conservatoire national de musique et d'art chorégraphique du Maroc. En 2018, Mahmoud El Moussaoui a remporté le grand Prix de la première édition du festival les Saisons russes à Casablanca. Concernant son avenir musical, Mahmoud El Moussaoui a des idées plein la tête.
Ses propos reflètent, en quelque sorte, l’état d’esprit de plusieurs jeunes musiciens marocains : «Je cherche à renforcer et à enrichir mon répertoire pianistique pour accéder à un conservatoire d'enseignement supérieur, après l'obtention de mon diplôme d'ingénieur de l'institut agronomique et vétérinaire Hassan II.» Sa principale motivation est de participer dans le développement culturel et agricole du Maroc. Il donnera bientôt un concert à l'institut français de Rabat. «Malheureusement, je constate, à travers ma modeste expérience, qu'il y a un manque d'intérêt dans notre pays pour cet art, à savoir la musique classique. Effectivement, malgré la présence d'un grand potentiel et d'une grande motivation chez les jeunes Marocains pour le perfectionnement d'un instrument, je note qu'il y a une absence totale de formation diplômante de niveau supérieur», souligne Mahmoud El Moussaoui. Il déplore ainsi l’immigration des talents artistiques pour poursuivre leur parcours ailleurs. Le jeune artiste espère plus de rendez-vous de musique classique pour encourager les musiciens à partager leur art avec le public marocain.
