«Mains de Lumière» ou la créativité marocaine dans toute sa splendeur

Cet événement, placé sous le Haut Patronage de S.M. le Roi Mohammed VI, est significatif à plus d’un titre, car il montre le foisonnement créatif dans l’univers des arts plastiques au Maroc, ainsi que la richesse et la diversité des styles abordés par les artistes marocains. Tout un savoir-faire qui met en lumière l’esthétique des expériences et des sensibilités des participants à cette exposition.
Le choix de la thématique «Mains de Lumière» n’a pas été pris au hasard. Comme l’explique le président du Syndicat marocain des artistes plasticiens professionnels, Mohammed Idrissi Mansouri, il rentre dans le concept «Rabat, Ville lumière, capitale marocaine de la culture», souhaité par S.M. le Roi. «Nous avons opté pour cette thématique tout en essayant de motiver certains ténors de la peinture marocaine à parrainer des jeunes des générations qui suivent leur pas. C’est une manière de transmettre le flambeau, par ces grands artistes, à la jeune génération. Car nous avons trouvé beaucoup de talents qui ont suivi les pas de leurs prédécesseurs. Donc, l’objectif est d’atteindre une certaine fluidité entre l’ancienne et la jeune génération. Ainsi, nous sommes arrivés au nombre de 86 artistes de tout le Maroc, chapeautés par des artistes de renom tels que Rahoul, Hariri, Tabal et Bencheffaj. Ce qui est un vrai honneur pour ces jeunes dont les travaux sont exposés aux côtés des œuvres de ces grands artistes», souligne Mansouri.
Un vrai exploit qui met en valeur la généreuse productivité plastique dans notre pays. Dans son allocution, le ministre de la Culture et de la communication, Mohamed Laaraj, n’a pas manqué de l’observer, en indiquant que «tout observateur du panorama plastique marocain ne peut que constater la richesse de ces travaux aux touches et aux styles élaborés, propres à conquérir l’univers de l’art international. Une expérience qui, outre son ouverture sur l’universel, s’illustre par son aptitude à se saisir pour les assimiler et s’en imprégner des diverses dimensions de son héritage visuel régional». Et d’ajouter que «le grand gagnant dans cette expérience est la scène plastique marocaine constituée d’artistes de tous âges et de toutes générations, pionniers, jeunes et moins jeunes, venant tous enrichir le domaine plastique par leurs compétences et leur sens de l’innovation. Nous ne doutons pas un seul instant que cette exposition nationale témoigne d’un avenir plastique ouvert sur la créativité et le renouveau», renchérit Mohamed Laaraj.
En effet, cette manifestation artistique nationale prouve, encore une fois, le dynamisme que connaît l’univers plastique marocain, dont les générations se multiplient et se succèdent laissant pour l’Histoire un patrimoine des plus précieux. «Il faut dire que cette exposition nationale a été accrochée d’une manière professionnelle grâce au savoir-faire du scénographe Mohamed Hafidi qui a réparti les œuvres selon les couleurs, les formats, les contrastes… afin d’avoir une homogénéité dans chacun des espaces exploités», affirme Mansouri, qui ne manque pas de saluer le grand soutien du ministre de la Culture et de la communication et du directeur des Arts, Mohamed Benyaâcoub, qui ont vivement contribué au succès de l’événement. Rappelons qu’un Beau Livre a été édité à l’occasion de cette exposition qui verra, également, la tenue d’une rencontre intellectuelle avec le philosophe marocain Dr Mohamed Sabila sur les lumières et leurs implications modernistes, et ce le vendredi 19 avril à 18 heures à la salle Mohammed El Fassi.