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Jeudi 28 Mars 2024
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La majorité gouvernementale à l’épreuve de la loi-cadre sur l’enseignement

Le vote en commission de la loi-cadre relative à la réforme de l’enseignement tardera encore quelques jours. La réunion prévue mercredi à cet effet a été de nouveau reportée. Les partis politiques représentés au Parlement n’arrivent toujours pas à trouver un compromis, notamment sur la langue d’enseignement des matières scientifiques.

La majorité gouvernementale à l’épreuve de la loi-cadre sur l’enseignement

La réunion de la Commission de l’enseignement, de la culture et de la communication de la Chambre des représentants, prévue mercredi pour le vote du projet de la loi-cadre relative à la réforme de l’enseignement, n’a pas eu lieu. C’est la troisième fois de suite que la réunion en question est reportée. Ouverte dans un climat de tension entre les différents groupes parlementaires, la réunion a finalement été suspendue. Selon nos sources, c’est de nouveau les parlementaires du Parti de la justice et du développement (PJD) qui ont réussi à mettre fin à cette réunion en campant sur leur position, refusant l’enseignement des matières scientifiques en langues étrangères.

La séance, prévue à huis clos, a été donc reportée à une date indéterminée à la demande des députés du PJD. Adressant leur demande au président de ladite commission, les parlementaires de ce parti ont provoqué la colère aussi bien de leurs alliés au sein de la coalition gouvernementale que de l’opposition. Selon nos sources, c’est chez le groupe parlementaire de l’Union socialiste des forces populaires (majorité) et celui du Parti authenticité et modernité (opposition) que les plus vives réactions ont été observées.
Le Parti de l’Istiqlal (opposition), fervent défenseur de l’arabisation de l’enseignement aux côtés du PJD, a réagi quant à lui plus tard dans la soirée du mercredi. Réunissant son comité exécutif, la formation politique dirigée par Nizar Baraka a appelé à un vote de confiance au Parlement. Les développements politiques graves et sans précédent que connaît la scène politique nationale nécessitent un vote de confiance du Parlement pour que le gouvernement puisse continuer à diriger le pays, a souligné le parti dans un communiqué. Le document en question appelle le Chef du gouvernement à invoquer l’article 103 de la Constitution.

Stipulant que «le Chef du gouvernement peut engager la responsabilité du gouvernement devant la Chambre des représentants, sur une déclaration de politique générale ou sur le vote d’un texte» et que «la confiance ne peut être refusée ou le texte rejeté qu’à la majorité absolue des membres composant la Chambre des représentants. Le vote ne peut intervenir que trois jours francs après que la question de confiance ait été posée. Le refus de confiance entraîne la démission collective du gouvernement», l’article 103, s’il est invoqué, risque de mettre le gouvernement présidé par Saâd Eddine El Othmani dans l’impasse. 

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