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Le marché africain croît deux fois moins vite que la moyenne mondiale

En Afrique, la demande pour le transport aérien passagers a augmenté de 2,2%, en mai dernier sur un an. Soit deux fois moins vite que la moyenne mondiale (4,5%). Le coefficient d’occupation des sièges a atteint 67,6%, comparé à 81,5% pour la moyenne mondiale. La part du continent dans le marché mondial demeure très faible à 2,1%.

Le marché africain croît deux fois moins vite que la moyenne mondiale
À l’échelle mondiale, le taux de croissance de la demande enregistré en mai demeure sous la moyenne sur 20 ans qui se situe autour de 5,5%.

Le trafic passagers en Afrique continue de croitre lentement en 2019. En mai, la demande (mesurée en kilomètres-passagers payants, ou RPK) a augmenté de 2,2%, en glissement annuel. Soit deux fois moins vite que la moyenne mondiale (4,5%). La capacité (sièges-kilomètres offerts, ou ASK) affiche également une petite croissance de 0,3%, contre 2,7% à l’échelle mondiale. Le coefficient d’occupation des sièges a, lui, gagné 1,2 point de pourcentage pour atteindre 67,6%, comparé à 81,5% pour la moyenne mondiale (+1,4 point). C’est ce qui ressort des derniers chiffres fraîchement publiés par l’Association du transport aérien international (IATA). Si le trafic entre l’Afrique et l’Europe poursuit sa forte expansion, «la croissance économique en Afrique du Sud – un joueur clé de l’économie et du marché du transport dans la région – s’est fortement contractée au premier trimestre, ce qui a nui à la demande du secteur passagers», souligne le top management de l’Association dans un communiqué. La part du continent dans le marché mondial de passagers (intérieurs et internationaux) demeure très faible à 2,1%. À l’échelle mondiale, le taux de croissance de la demande enregistré en mai demeure sous la moyenne sur 20 ans qui se situe autour de 5,5%. «La croissance de la demande dans le secteur passagers a ralenti comparativement aux deux dernières années. Cela reflète l’effondrement du commerce mondial, les tensions commerciales croissantes et l’affaiblissement de la confiance des milieux d’affaires. Dans cet environnement difficile, les compagnies aériennes gèrent soigneusement leur capacité afin d’optimiser l’efficience», a déclaré dans un communiqué Alexandre de Juniac, directeur général de l’IATA. Le trafic global a été surtout impacté par l’évolution des passagers internationaux dans 3 régions. Il s’agit, d’abord, des transporteurs d’Europe qui ont vu la demande ralentir à +5,4% en mai, par rapport au taux de 7,7% enregistré en avril. L’Europe pèse 26,7% du marché mondial.

En outre, les transporteurs d’Amérique du Nord ont enregistré une augmentation de trafic de 4,8%, après 5,6% observé en avril. L’Amérique du Nord représente 22,5% du marché mondial. De même, les transporteurs du Moyen-Orient ont vu la croissance ralentir à 0,8% en mai, par rapport aux 3,3% enregistrés en avril. «Cela reflète en partie l’impact des changements structurels en cours dans la région au sein de l’industrie», explique l’IATA. Le Moyen-Orient détient 9,2% du marché mondial. Ainsi, l’activité a été sauvée par l’Asie-Pacifique qui affiche une hausse de trafic de 4% en mai, après 2,9% en avril. «La demande était en hausse pour un deuxième mois consécutif, mais cela constitue un résultat relativement faible pour une région qui a connu régulièrement, au cours des dernières années, des taux de croissance dans les deux chiffres. Les tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine continuent d’affecter la croissance dans la région», est-il indiqué. La part mondiale de l’Asie-Pacifique reste la plus importante à 34,4%. À noter que les transporteurs d’Amérique latine ont connu également une forte augmentation de trafic de 6,7%, après 5,1% observé en avril. 

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