Menu
Search
Vendredi 19 Avril 2024
S'abonner
close
Vendredi 19 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Fête du Trône

Le Maroc, acteur incontournable du combat mondial contre le terrorisme

Le Maroc a été réélu en mars 2019 à l’unanimité, pour la troisième fois, en tant que coprésident du Forum mondial de lutte contre le terrorisme. Cette réélection est sans conteste une reconnaissance du rôle de premier plan joué par le Royaume dans la lutte mondiale contre cette menace planétaire. À la faveur d’une approche cohérente intégrant les dimensions sécuritaire, religieuse et socio-économique, le Maroc s’est imposé en effet comme un acteur incontournable dans le combat mené sans relâche par la communauté internationale contre le terrorisme.

L’engagement ferme et sans équivoque du Royaume dans la lutte mondiale contre le terrorisme, conjugué à son expertise avérée dans le combat contre ce fléau, lui confère un leadership incontestable et une reconnaissance sans cesse renouvelée. Ce n’est donc nullement le fruit du hasard si le Maroc a été réélu, en mars 2019 à Malaga, à l’unanimité pour la troisième fois en tant que coprésident du Forum mondial de lutte contre le terrorisme (Global Counterterrorism Forum-GCTF). Après deux mandats consécutifs, menés conjointement avec les Pays-Bas, le Maroc coprésidera le GCTF avec le Canada pour la période 2020-2022. Ce troisième mandat est une confirmation du rôle pionnier joué par le Maroc au sein de ce Forum créé en 2011 et un témoignage fort de la confiance renouvelée de ses membres dans la capacité du Royaume à conduire et à coordonner les efforts de cette structure regroupant 30 membres parmi les plus engagés en matière de lutte contre le terrorisme. Fait exceptionnel dans une organisation de cette nature, la réélection du Maroc est une reconnaissance de la pertinence de sa stratégie globale et multidimensionnelle déployée pour lutter contre cette hydre, ainsi que de sa contribution décisive à la stabilité et à la sécurité au niveau mondial, en tant qu’acteur crédible et responsable sur une question cruciale pour la communauté internationale. Elle démontre également la justesse et le bien-fondé de la priorité donnée par le Maroc au renforcement de la coopération comme levier et prérequis essentiels pour faire face aux défis posés par cette menace transnationale. Autre illustration de la contribution décisive du Maroc à ce combat planétaire : la réunion à Rabat en juin 2018 de l’Initiative maroco-américaine sur le terrorisme domestique. Cette initiative, lancée sous les auspices du Forum mondial de lutte contre le terrorisme, est conduite par le Royaume du Maroc et les États-Unis, en collaboration avec l’Institut international pour la justice et l’État de droit (IIJ). 

La réunion de Rabat constitue le couronnement d’un processus entamé en 2017, marqué par la tenue d’une réunion inaugurale, en novembre de la même année, et de deux ateliers d’experts au cours du premier trimestre de 2018, portant respectivement sur «le rôle de la société civile et des forces d’application de la loi» et «les approches de la justice pénale pour la prévention, la détection et la réponse au terrorisme domestique». C’est dire toute l’importance de la réunion de Rabat qui a permis aux membres du Forum mondial de lutte contre le terrorisme et quelques partenaires non membres de passer en revue et de discuter les bonnes pratiques identifiées au cours des précédentes activités de cette initiative. À l’issue de la réunion de Rabat, l’Envoyé spécial du Président américain pour la Coalition internationale de lutte contre le groupe terroriste de l’«État islamique» (Daech), Brett McGurk, a tenu à mettre en avant le leadership de Sa Majesté le Roi Mohammed VI en matière de déconstruction de l’idéologie funeste de cette organisation extrémiste. Le haut responsable américain a relevé en effet les contributions «fondamentales» du Royaume du Maroc dans les efforts de lutte contre le groupe terroriste, depuis l’entame de la campagne de la coalition internationale contre le groupe EI.

Ce témoignage est corroboré par le rapport du département d’État américain sur le terrorisme dans le monde, au titre de l’année 2017. 

Dans ce document le gouvernement américain souligne que le Royaume du Maroc, qui est un allié majeur des États-Unis hors OTAN, est un «partenaire stable, exportateur de sécurité» en Afrique subsaharienne, qui se démarque par sa participation «active» à l’initiative «sécurité et défense dans le cadre 5+5», qui traite des questions sécuritaires dans le pourtour méditerranéen. «Le Maroc, un allié majeur hors OTAN (des États-Unis, NDLR), est un partenaire stable exportateur de sécurité qui assure la formation de responsables sécuritaires, militaires et de police des pays subsahariens et participe activement à l’initiative sécurité et défense dans le cadre 5+5, qui traite des questions sécuritaires dans le pourtour méditerranéen», indique le rapport de la diplomatie américaine. Le Maroc abrite l’Exercice combiné maroco-américain «African Lion» et prend part à de multiples exercices multilatéraux régionaux, rappelle le document, ajoutant que le Royaume est également un membre actif du partenariat de lutte antiterroriste transsaharienne. 

Le rapport fait observer que la projection stabilisatrice du Maroc sur le continent africain est adossée à une approche «holistique» de lutte antiterroriste qui combine des mesures vigilantes de sécurité, une coopération régionale et internationale et des politiques de lutte contre la radicalisation.

En 2017, les efforts antiterroristes du Maroc ont permis d’atténuer efficacement le risque de terrorisme, même si le pays continuait à faire face à des menaces sporadiques, en grande partie de petites cellules terroristes indépendantes, dont la majorité s’inspirait ou était affiliée à «l’État islamique», indique le document, rappelant que durant 2017, les autorités marocaines ont fait état d’une diminution du nombre des arrestations liées au terrorisme (186), pour la première fois depuis 2013. Le Département d’État rappelle, en outre, que dans le sillage des attentats terroristes ayant pris pour cible la ville de Barcelone, les autorités marocaines ont assisté leurs homologues espagnols dans leurs investigations.

 

Approche globale et multidimensionnelle

La pertinence et l’efficacité des efforts du Maroc dans la lutte antiterroriste sont le fruit d’une approche globale et multidimensionnelle reposant sur trois piliers  : sécuritaire, religieux et socio-économique. Ainsi, la modernisation et la professionnalisation des services de sécurité marocains, initiées au lendemain des attentats de Casablanca (2003), ont été couronnées par la création en 2015 du Bureau central d’investigations judiciaires (BCIJ). La mise en place de ce Bureau, en exécution des Hautes Instructions Royales, était une réponse à l’impératif de renforcement de la bonne gouvernance sécuritaire, conformément aux nouvelles dispositions de la Constitution qui consacrent les principes de la démocratie et de l’État de droit.

Parallèlement, le Maroc a remanié en profondeur le champ religieux conformément à la vision éclairée de S.M. le Roi Mohammed VI. Depuis 2003, des réformes successives ont été initiées, faisant du modèle marocain en la matière un exemple à suivre. Le Royaume, qui tenait à rester uni par les valeurs et les spécificités religieuses, a ainsi procédé à la déconstruction des thèses idéologiques erronées qui font le lit de l’extrémisme violent, à travers une série de mesures audacieuses. Dès 2004, il a été procédé la rationalisation, la modernisation et l’unification de l’éducation islamique, de sorte à dispenser une formation solide dans les sciences islamiques, toutes disciplines confondues, et ce dans le cadre d’une École nationale unifiée. En 2015, Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Amir Al Mouminine, a procédé, à l’inauguration d’une institution religieuse que Sa Majesté a bien voulu baptiser «Institut Mohammed VI de formation des imams, mourchidines et mourchidates». Cette institution est devenue au fil des années l’un des instruments au service de l’approche développée par le Souverain pour la promotion d’un islam authentique, modéré et ouvert.

Quelques mois plus tard, Sa Majesté le Roi, Amir Al-Mouminine, préside à Casablanca la cérémonie d’annonce de la création de la Fondation Mohammed VI des oulémas africains, une instance destinée à unifier et coordonner les efforts des oulémas musulmans, au Maroc et dans les autres États africains, en vue de faire connaître les valeurs de l’islam tolérant, de les diffuser et de les consolider. Ce faisant, le Souverain a donné le plus bel exemple de l’engagement dans le combat pour la paix, la tolérance, contre la haine et l’extrémisme, non seulement au Maroc, mais au niveau de toute l’Afrique. Car, faut-il le rappeler, la Fondation Mohammed VI des oulémas africains a pour objectifs de prendre toute initiative permettant d’intégrer les valeurs religieuses de tolérance dans toute réforme à laquelle est subordonnée toute action de développement en Afrique, que ce soit au niveau du continent ou au 

niveau de chaque pays, d’animer l’action intellectuelle, scientifique et culturelle en rapport avec la religion musulmane, de consolider les relations historiques qui lient le Maroc aux autres États africains et de veiller à leur développement.

Sur le plan socio-économique, le Maroc a lancé nombre de programmes visant à lutter contre la pauvreté, la vulnérabilité et la précarité. L’idée est d’empêcher les endoctrineurs et les prêcheurs de la haine d’exploiter la condition de pauvreté de certaines franges de la population pour les radicaliser et les pousser à s’engager dans des projets d’extrémisme violent. C’est ainsi que S.M. le Roi Mohammed VI a lancé en 2005 l’Initiative nationale pour le développement humain. Au fil des années, cette initiative inédite s’est imposée par sa nouvelle approche visant la promotion des politiques de développement humain et social, à travers notamment le renforcement des capacités, ainsi que l’encouragement des activités génératrices 

de revenus. 

Des centaines de milliers de personnes qui vivaient dans le dénuement et souffraient de la pauvreté et de l’exclusion ont pu ainsi accéder à des conditions de vie dignes. Elles sont devenues des acteurs au service de la construction d’une société solidaire et unie après avoir été des proies potentielles à l’endoctrinement idéologique. C’est la complémentarité entre ces trois piliers (sécuritaire, religieux et socio-économique) qui fait de l’approche marocaine en matière de lutte antiterroriste une méthode et une approche cohérente et intégrée et par conséquent efficace et efficiente.

Lisez nos e-Papers