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Le Maroc améliore son score mais pas son classement

Le Maroc a amélioré de 1,5 point son score de compétitivité, mais reste scotché au 75e rang mondial. C’est que d’autres pays sont allés plus vite que lui. Néanmoins, il demeure le champion en Afrique du Nord.

Le Maroc améliore son score  mais pas son classement

Le Maroc a amélioré sa compétitivité. Selon le dernier rapport «Global Competitiveness Report 2019» publié par le Forum économique mondial (WEF), le pays a amélioré son score de 1,5 point, passant à 60 sur 100. Cependant, cela ne lui a pas valu une meilleure place dans le classement. Le Maroc reste en effet 75e et sur une base des économies considérées légèrement plus large : 141 pays, contre 140 dans l’édition 2018. 
L’économie nationale demeure la plus compétitive en Afrique du Nord, selon le WEF qui montre que le Royaume surclasse la Tunisie (87e), l’Algérie (89e), l’Égypte (93e) et la Mauritanie (134e). À l’échelle continentale, le Maroc est troisième, derrière l’Île Maurice (52e) et l’Afrique du Sud (60e). Dans le détail, le rapport fait ressortir que le Maroc se défend bien sur l’indicateur de la stabilité macro-économique (43e, avec un score de 90). Une position due notamment à la bonne notation du sous-indicateur relatif à l’inflation où le pays occupe la première position au niveau mondial, rang qu’il partage, toutefois, avec 88 autres pays.  Le Royaume a également bien performé en ce qui concerne les institutions, pointant à la 45e place, avec un score de 60. Et ce, grâce notamment à la sécurité (20e), la performance du secteur public (34e), les droits de propriété (37e), l’orientation future du gouvernement (42e) et la gouvernance d’entreprise (46e). Par contre, il fait pâle figure concernant le capital social (130e). Le Maroc s’est aussi bien défendu dans le développement du marché financier avec le 49e rang mondial, grâce notamment à sa profondeur (48e), mais aussi sa stabilité (60e).

Pauvre efficacité du marché du travail !
En ce qui concerne la taille du marché, le Maroc est 52e mondial, avec l’importance de son PIB (53e) et des importations de biens et services rapportées au PIB (57e). Et pour ce qui est des infrastructures, le pays est 53e, à la faveur d’une bonne performance de l’infrastructure de transport (41e). Et ce, au moment où l’infrastructure des services ne lui vaut que la 70e place, tirée vers le bas notamment par la qualité de l’approvisionnement en électricité (97e), l’exposition à de l’eau potable insalubre (89e) et l’accès à l’électricité (70e). Par contre, la fiabilité de l’approvisionnement en eau est bien notée par le WEF (42e).
Pour l’efficacité du marché des biens, le Royaume occupe la 60e position, avec notamment la compétition domestique (38e) et l’ouverture commerciale (100e). Le dynamisme des affaires est mitigé (71e), du fait des exigences administratives (59e) et de la culture entrepreneuriale (98e). Sur la capacité d’innovation (81e), le Maroc peine relativement dans Recherche&Développement (67e) et la commercialisation (78e). Le Maroc traîne aussi sur les indicateurs relatifs à la santé (91e), à l’adoption des TIC (97e) et aux compétences (111e). Mais sa pire contreperformance est observée dans l’efficacité du marché du travail où il est classé... 119e. Ce marché reste marqué par une faible flexibilité (75e) et le manque de méritocratie et d’incitation (127e). Le classement est dominé cette année par Singapour qui a ravi la première place aux États-Unis rétrogradés en deuxième position, suivis de Hong Kong qui a gagné quatre places par rapport à l’édition 2018. 

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