Menu
Search
Vendredi 26 Avril 2024
S'abonner
close
Vendredi 26 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Économie

Le Maroc à Amman en novembre pour défendre le dispositif national

Le Maroc se prépare à défendre les mesures prises pour lutter contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme, en novembre à Amman, lors d’une réunion du GAFI. C’est ce qu’a annoncé Abdellatif Jouahri, gouverneur de Bank Al-Maghrib, mardi dernier à Rabat. Il a aussi révélé une rencontre avec l’argentier du Royaume sur l’Acte II de la flexibilité du régime de change et le projet de loi de Finances 2020.

Le Maroc à Amman en novembre  pour défendre le dispositif national
Les intervenants dans la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme préparent actuellement les réponses du Maroc au rapport du GAFI, a indiqué Abdellatif Jouahri, gouverneur de BAM. Ph.Saouri
Le Maroc est en train de peaufiner sa copie pour défendre les mesures prises pour lutter contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme. Il devra la présenter en novembre prochain à Amman en Jordanie, lors d’une réunion organisée le Groupe d’action financière (GAFI), en charge de l’élaboration des normes internationales pour lutter contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme. C’est ce qu’a révélé Abdellatif Jouahri, gouverneur de Bank Al-Maghrib (BAM), mardi dernier, à l’issue de la tenue à Rabat de la troisième réunion trimestrielle cette année du Conseil de la banque. Pour ce faire, des réunions ont été tenues par les intervenants dans ce dossier, dont l’une à la Primature, indique-t-il. Objectif : apporter des réponses à l’évaluation des efforts du Maroc réalisée par le GAFI, suite à une mission effectuée dans le Royaume du 5 au 20 mars 2018.

À noter que cette mission a été sanctionnée par un rapport publié début août dernier par ce groupe d’action financière. Ce document de 215 pages en anglais résume les mesures prises par le Maroc pour lutter contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme (LBC/FT) et qui étaient en vigueur à la date de la mission d’évaluation. Le rapport analyse le niveau de conformité avec les 40 recommandations du GAFI et le niveau d’efficacité du système de lutte contre ces deux risques au Maroc et fournit des recommandations sur la manière dont le système pourrait être renforcé. Parmi les conclusions phares de ce rapport, ses auteurs estiment que globalement ce système est plus efficace dans la lutte contre le financement du terrorisme que dans la lutte contre le blanchiment d’argent. `

À rappeler que l’Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC) a publié lundi dernier un projet de guide pratique relatif à la LBC/FT pour consultation. Il vise essentiellement à accompagner et sensibiliser les intervenants du marché des capitaux et à les aider dans la compréhension des exigences légales et réglementaires en la matière.

 

Coup de froid sur les dépôts bancaires

 Ce renforcement du dispositif national de lutte contre le blanchiment de capitaux est, par ailleurs, en lien partiellement avec un défi auquel est confronté le secteur bancaire. Il s’agit de la mobilisation des dépôts bancaires qui connaissent actuellement un ralentissement, a reconnu le patron de BAM. Abdellatif Jouahri a relevé que le rythme d’évolution de ces dépôts, qui était autour de 6% il y a deux ans, a baissé de moitié. Pour y faire face, il recommande aux banques de procéder par une action de proximité «les yeux dans les yeux» auprès de leurs clients qu’ils soient des résidents ou des MRE pour comprendre ce phénomène et y apporter des réponses adéquates. 

Il a, par ailleurs, rappelé les efforts consentis dans le cadre de la stratégie nationale de l’inclusion financière pour réduire la circulation du cash qui nuit à l’économie et alléger la pression sur les dépôts bancaires.

 

Change : BAM et les Finances cogitent sur l’Acte II

Le passage à la seconde phase de la flexibilité du dirham commencerait à pointer du nez. En tout cas, cette étape qui devra se traduire par un autre élargissement de la bande de fluctuation fait déjà l’objet de réunions au sommet. D’ailleurs, le gouverneur de Bank Al-Maghrib devait rencontrer, hier, Mohamed Benchaaboun, ministre de l’Économie et des Finances, pour discuter du moment opportun pour passer à la seconde phase de la réforme du régime de change. L’information a été révélée par Abdellatif Jouahri qui indique qu’à l’ordre du jour figure également le projet de loi de Finances 2020 et la sortie du Trésor à l’international que l’argentier du Royaume a confirmée pour cette année 2019. 

Lisez nos e-Papers